Algérie – L’entrée en vigueur de l’importation des véhicules d’occasion (moins de 3 ans), prévue avant la fin du mois de mars 2020, risque d’être reportée une nouvelle fois en raison du Coronavirus, Covid-19.
En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune s’est posé, le 15 janvier dernier, en faveur de l’application de la ré-autorisation de l’importation des véhicules d’occasion, dits de moins de trois (3) ans, en mettant juste l’accent sur la nécessité de protéger le consommateur algérien.
Quelques temps après, le tour était à son ministre de l’Industrie et des mines, Ferhat Ait Ali Braham, d’intervenir dans une sortie médiatique, tenue le 15 février en marge d’un débat à la chambre haute du parlement sur le plan d’action de l’exécutif, en affirmant que d’un point de vue légal, la reprise effective des importations des véhicules d’occasion (moins de 3 ans) est réalisable avant la fin du mois en cours, à savoir mars 2020.
Le ministre de l’Industrie avait souligné à cet égard, qu’entre temps des détails techniques liés au gasoil algérien et aux modalités de financement, devaient être préalablement résolus dans les plus brefs délais, et d’ajouter plus tard, le 18 février sur le forum El Moudjahid, qu’une réglementation stricte des mesures et des conditions devrait voir le jour.
Néanmoins, le citoyen algérien, guettant toujours l’arrivée des voitures européennes de moins de 3 ans, dont les prix et les tarifs de transport, des droits de douanes et du taux du change au marché parallèle, flamberont pour avoisiner ceux des voitures neuves vendues dans son pays, patiente toujours en voyant l’objet de son attente de plus en plus éloigné, par des contraintes initialement relatives à la mise en place d’un cadre régissant l’application du moindre détail des opérations d’importation, mais ensuite rattachées à d’autres problématiques, comme par exemple la complication de la situation financière du pays.
Dans ce sillage, l’effondrement du marché pétrolier, qui a ramené les cours de brut à chuter au-dessous de 40 $ le baril, est venu renforcer l’incertitude quant aux importations des véhicules d’occasion (moins de 3 ans), réautorisées en fait par une Loi de Finances élaborée sur la base d’un prix de référence de 50 $ le baril.
Signalons par la même occasion, que le facteur affectant gravement le contexte général, de l’économie mondiale et nationale, et qui a déclenché cette série macabre d’instabilités économiques, parmi lesquelles la chute des prix du pétrole, demeure la pandémie du Coronavirus aux conséquences ravageuses.
Le Covid-19 va-t-il retarder l’importations des véhicules d’occasion ?
La pandémie du nouveau Coronavirus, Covid-19, continue de peser lourdement sur la sécurité sanitaire,en représentant une menace réelle pour la santé des personnes à l’échelle planétaire. Les gouvernements des différentes contrées se sont mis à prendre des mesures de plus en plus drastiques, pour lutter contre le virus, dont la dangerosité principale se situe dans sa capacité énorme à se propager en des temps record.
L’Algérie s’est vue concernée par tout cela, car, en plus d’évoluer dans un contexte international, dans lequel elle interagit avec les diverses parties, dans des relations d’échange qui font qu’elle n’est pas isolée du reste du monde, elle enregistre depuis la fin du mois passé un bilan épidémiologique qui s’accroît au fil des jours.
Ce qui a imposé, aux autorités algériennes, de réagir face à la maladie qui fait preuve d’une contagion extrêmement rapide, impliquant, dans une série de mesures spéciales, la suspension de rencontres officielles et de Salons internationaux, l’interdiction de toute forme de rassemblements, la réduction du temps que prennent les prêches de vendredi et l’anticipation des vacances scolaires. Plus loin encore, l’Algérie, en concertation avec les différents États, a procédé à l’interruption de son trafic aérien et maritime avec nombre de pays touchés par l’épidémie, à l’instar de la France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, et bien d’autres encore.
Sauf que ces derniers se trouvent être, entre-autres, nos fournisseurs des véhicules d’occasion nous parvenant justement par voie maritime. Une voie dont le trafic est suspendu jusqu’à nouvel ordre selon une déclaration, datant du 14 mars, de la compagnie nationale des transports maritimes, Algérie Ferries.
Le Covid-19 a ainsi forcé, dans l’élan des précaution prises contre sa propagation, la mise à l’arrêt du seul moyen que nous avons pour nous approvisionner en véhicules de moins de 3 ans, à savoir les bateaux transportant biens et personnes. Rappelons d’ailleurs à cet égard que le transport d’un véhicule d’occasion (de moins de trois ans) depuis un pays européen vers l’Algérie sera facturé en 2020, au prix unique de 372 euros, selon Kamel Yessad, représentant et porte parole de la compagnie maritime à Marseille.
Il est très improbable alors qu’il y ait des importations de véhicules d’occasion, au moins avant le 14 du mois prochain, qui est la date marquant la validité minimale de la suspension. Ce nouveau report sera le troisième en son genre, depuis le début de l’année.