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vendredi, 12 avril 2024
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Algérie : Ce qu’il faut savoir sur la Loi de Finances 2020

Publié le

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La Loi de Finances 2020, qui pose les bases l’économie algérienne a été signée par Abdelkader Bensalah à la veille des présidentielles du 12/12. On a constaté plusieurs changements et orientations par rapport aux années précédentes.

Depuis la crise pétrolière, la loi de finance a toujours créé des débats et suscité des critiques surtout après les nombreuses politiques d’austérités menées par les gouvernements successifs.

Ainsi, la loi de finances 2020 a fixé le baril du pétrole au prix référentiel de 50$; sachant qu’il est à 58.64 $ en ce jour du mercredi 11 décembre 2019. Il est nécessaire de rappeler pour que la balance de paiement soit à l’équilibre (les importations soit égales aux exportations), le baril doit s’établir à 92$ minimum.

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Dans un autre registre, les réserves de changes continuent de se vider et le constat est alarmant. En effet, elles baissent à 51 milliards de dollars contre 72,6 en 2019 et 88.609 milliards en 2018. Il faut savoir que ces réserves mettent l’Algérie à l’abri pendant une année sans production et donc, les algériens doivent s’attendre à des solutions “exceptionnelles” tels que le recours à la planche à billets ou encore l’aide du FMI; qui ne sont pas épargnées par les décideurs pour les deux années à venir.

La loi de finance 2020 prévoit en outre, un taux de croissance de 1,8 % ce qui reste insuffisant pour un pays émergent comme l’Algérie. Si ce taux de croissance devient effectif, le PIB/Habitant va baisser en Algérie (une croissance démographique de 2 % contre une croissance économique de 1,8 %). Il est utile de souligner que le PIB/Habitant en Algérie est l’un des plus bas au monde selon la banque mondiale qui nous classe à la 87ème place.

Le retour de l’importation des véhicules d’occasion (de moins de 3 ans)

Le coût d’un véhicule en Algérie a fortement augmenté ces dernières années à cause du capitalisme de connivence créé par les tenants du pouvoir et les entrepreneurs véreux de l’industrie automobile. C’est d’ailleurs le secteur le plus impacté par la corruption et cela s’est confirmé avec les récents procès où des ex-ministres, hauts responsables et hommes d’affaires; qui ont été condamnés à de lourdes peines; du fait des avantages innombrables accordés à des concessionnaires et des propriétaires d’usines de montage automobile.

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La loi de finance 2020 ré-autorise l’importation des voitures de moins de trois ans, ce qui créera une concurrence et un panel de choix aux consommateurs ce qui causera naturellement une pression sur les prix. Cette réintroduction de l’importation des véhicules d’occasion est accompagnée de conditions. Elle sera en outre assez onéreuse pour le consommateur algérien dont le pouvoir d’achat ne cesse de se dégrader.

Hormis l’aspect économique, il est nécessaire de rappeler  l’impact environnemental de cette mesure qui risque d’augmenter considérablement le nombre de véhicules en Algérie sachant que le nombre actuel est déjà élevé (6,16 millions de véhicules en circulations recensés en 2017).

Une volonté de développer l’écosystème “start-up”

En effet, la Loi de Finances 2020 annonce l’abrogation de certaines lois qui entravent le développement d’une économie hors hydrocarbures. De l’autre côté, on constate que le concept “start-up” est devenu un terme “tendance” qui revient souvent dans la bouche des politiciens et des régulateurs algériens; même si l’on doute bien que ces derniers n’y connaissent pas grand chose sur la pratique.

La LF 2020 prévoit à cet effet des facilités fiscales pour les start-ups pour leur permettre de réduire les charges financières. Un fond de soutien est aussi prévus pour aider l’accélération du développement des start-ups en Algérie. Nous aurons bientôt plus d’informations sur la procédure et les conditions pour bénéficier de ce nouveau dispositif. Enfin, de nouveaux pôles industriels sont prévus pour l’année à venir.

Cette fois-ci, ils sont destinés pour les start-ups. Même si nous avons de mauvaises expériences avec tous les pôles industriels, économiques et technologiques qui ont échoués; mais l’on espère que les erreurs du passé notamment l’inadéquation des aides avec les besoins exprimés seront résolues.

Améliorer “l’attractivité économique”

L’économie Algérienne est connue par sa rigidité sur le plan administratif, fiscal et réglementaire. Comme à chaque approche d’une crise économique; les régulateurs se tournent vers le tissu d’entreprises privées pour créer de la richesse.

Cependant, l’un des blocages principaux du développement de l’entrepreneuriat en Algérie reste le manque de financement des entreprises privées qui est dû en partie à l’échec du système bancaire qui ne permet pas de créer de grandes entreprises. Une solution a d’ailleurs été formulée dans ce sens de la part du Ministre des Finances, qui a appelé les banques algériennes à participer au financement “sain et durable” de l’économie nationale.

Dans le même sillage, la Loi de Finance 2020 prévoit de supprimer la loi 51/49 qui interdisait aux investisseurs étrangers de détenir des parts majoritaires d’une entreprise en Algérie. Cette suppression sera appliquée uniquement sur certains secteurs stratégiques. Soulignons que les termes “secteurs stratégiques” restent cependant assez “flous” d’un point de vue juridique et commercial.

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