L’Algérie ré-autorise officiellement l’importation des véhicules d’occasions (moins de 3 ans) depuis l’entrée en vigueur de la loi de Finances 2020.
Une question taraude cependant l’esprit des beaucoup d’Algériens : Combien le citoyen algérien déboursera-t-il de sa poche pour acquérir un véhicule d’occasion importé depuis l’Europe ?
Tout d’abord, il faut souligner que plusieurs paramètres doivent être pris en considération dans notre calcul du prix final, notamment le taux de change sur le marché informel des devises (marché noir), le prix du transport ; mais aussi des taxes, en l’occurrence la TVA (taxe à la valeur ajoutée) sans oublier les taxes douanières.
Devis de l’importation d’un véhicule d’occasion
Prenons l’exemple d’un véhicule proposé à la vente au prix de 10.000 euros, le prix équivaudrait à 202 millions de centimes (en dinar algérien); avec le taux de change actuel sur le marché informel, qui est de 202 DZD.
Nous devons ajouter la taxe douanière, qui s’élève à 15 %, soit 30,3 millions, et la TVA qui représente quant à elle, 19 %; ce qui nous donne 38,3 millions de centimes. Ajoutons à cela le prix du transport du véhicule par voie maritime, qui est fixé à 372 euros selon le représentant d’Algérie Ferries à Marseille.
La voiture coûterait alors dans les environs de 278 millions à un acheteur algérien. En sachant qu’un modèle similaire est proposé aux alentours de 300 millions en Algérie; l’écart peut atteindre donc (plus ou moins) 20 millions de centimes.
Une bonne affaire pour l’Algérien ?
La conclusion nous pousse à admettre que l’importation de véhicules d’occasion est moins onéreuse pour le consommateur algérien. Ainsi, une voiture importée depuis l’Europe coûterait relativement moins cher que si le ressortissant algérien dépense son argent dans le marché local des voitures d’occasion; même si ce n’est pas donné à tout le monde de se permettre cet achat.
Reste à savoir désormais si le marché européen des véhicules de moins de 3 ans adaptera son offre au marché algérien, en proposant des voitures à des prix raisonnables au consommateur algérien.
