Algérie – Les décisions de l’ouverture des frontières et la reprise des vols tardent toujours à venir. Dans cette attente, la situation se complique de jour en jour. Et sur le sol de l’Algérie, le Coronavirus construit de nouveaux foyers et les avions restent toujours cloués. On vous résume la situation.
En Algérie, la lutte contre le nouveau Coronavirus est prioritaire. Sur ce, les frontières algériennes, terrestres, maritimes et aériennes sont fermées depuis sept (07) mois et demi. Mais cette décision ne semble pas plaire à tout le monde. En effet, comme tous les autres secteurs, la crise sanitaire a frappé les agences de voyages de plein fouet. Dans des temps maigres et sales, ces dernières ont décidé de transmettre un cri de détresse aux hautes autorités réclamant l’ouverture des frontières et la reprise des vols en Algérie.
Ainsi, quarante (40) des agences de voyages dans le pays ont unifié leurs voix appelant, samedi dernier, 24 octobre, le gouvernement à leur avancer une date précise pour la reprise et l’ouverture. Ce ne sont cependant pas les seuls à être dans ce camp. À cet effet, il convient de rappeler que plusieurs députés ont jusqu’à ici demandé aux autorités d’ouvrir le ciel algérien ou du moins, autoriser voire reprendre les vols de rapatriement.
Une telle initiative humanitaire intervient dans l’espoir de permettre aux Algériens toujours bloqués aux quatre coins du monde de regagner la terre natale. Pour justifier leurs positions, ces députés ont bien tenu de décrire une image d’empathie. De son côté, le député Noureddine Belmeddah qui n’a pas cédé une seule seconde sur ses demandes répétitives, a révélé que des Algériens sont sur le point de devenir SDF, sans-abri dans les terres de l’autrui.
Amira Slim, la députée représentante de la zone d’Afrique et du moyen-orient, quant à elle, a indiqué que certaines personnes doivent rentrer en urgence. Ces derniers ne veulent qu’exercer leurs devoirs en tant que parents. Un devoir simple qui réside seulement dans l’accompagnement de leurs enfants aux écoles. Cette petite enfance blessée attend donc depuis plusieurs mois la tendresse de ses parents, et la seule façon pour en panser est de voir la maman et le papa.
Le Coronavirus crie faisant taire les cris du cœur
D’après ce que plusieurs spécialistes ont estimé, l’Algérie ouvrira ses portes dans un seul cas. Lorsque l’épidémie disparaitra de son sol. Mais cette dernière poursuit sa progression et le pays ne pourra pas ouvrir et laisser flotter les avions dans ce ciel avant que cette épidémie soit jugulée ou du moins contrôlée. Plusieurs indiquent que cette fermeture a bien joué le rôle d’un bouclier protégeant le pays du risque de la contagion.
La rapidité d’agir, quant à elle, a favorablement contribué à enrayer la propagation de ce virus mortel. Le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie, Dr Fawzi Derrar en l’occurrence, a comme ses homologues, tenu à s’exprimer sur la décision d’ouverture des frontières et la reprise des vols en Algérie.
Pour lui, la situation sanitaire actuelle impose cette fermeture. Les chiffres n’autorisent pas la prise d’une décision en guise de l’ouverture. Soutenant ainsi l’avis de plusieurs experts notamment celui du gouvernement. À ses yeux, le virus continue de prendre des vies quotidiennement. Chose qui appelle à une vigilance accrue sur son évolution; « Il faut être très sérieux dans la manière de traiter la situation épidémique », a-t-il indiqué.
Avec les nouvelles données ; les hausses consécutives et les déclarations des experts, toute éventuelle reprise des vols est à écarter en ce moment. Ce nouveau virus ne fait que crier faisant taire tous les cris du cœur. En effet, les agences de voyages sont à l’arrêt depuis plusieurs mois, des étudiants sont bloqués à l’étranger mais encore des familles bloquées se trouvent actuellement dans une situation financière qui s’est sensiblement détériorée.