Algérie – Ce jeudi 12 décembre 2019, une grande partie des citoyens algériens ont exprimé leur refus en bloc des élections présidentielles.
Des milliers de manifestants sont sortis dans les quatre coins du pays pour exprimer leur mécontentement quant à la tenue de ce qu’ils appellent la « mascarade électorale »; tout en réitérant leur rejet des élections présidentielles de ce 12 décembre.
En effet, les manifestants pacifiques ont investi les rues de plusieurs villes à travers le territoire national; clamant haut et fort leur rejet en bloc du scrutin électoral organisé par le pouvoir en place; pour remplacer le président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Sur les 90% des bureaux de vote sont ouverts à travers le pays, 5% des bureaux ont connu des perturbations; rapporte l’ANIE. Un chiffre qui devrait être revu à la hausse car des dizaines de vidéos circulent sur les réseaux, où l’on peut voir plusieurs bureaux de vote saccagés et des urnes cassés par des citoyens en colère; notamment en Kabylie, à Tizi Ouzou, Béjaia ou encore Bouira.
12h10
الجزائر يوم الانتخابات
Alger le jour du vote pic.twitter.com/hfOWP5AeF0— Khaled Drareni (@khaleddrareni) December 12, 2019
Une vague d’arrestations sans précédent
Face à ce tsunami populaire, des dispositifs sécuritaires impressionnants ont été déployés par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants. Des dizaines voire des centaines d’arrestations ont eu lieu; dans diverses villes à travers le pays. Le CNLD tire la sonnette d’alarme et fait état d’une « vague d’arrestations sans précédent ».
Par ailleurs, beaucoup de manifestants signalent des coupures de la connexion internet et un débit très bas. Les journalistes indépendants présents sur le terrain alertent sur le fait que la police a usé de force et de répression; notamment en utilisant du gaz lacrymogène. En outre, plusieurs blessés ont été dénombrés dans les rangs des manifestants pacifiques.
Voilà la situation quelques minutes après. Tres violente charge qui provoque des mouvements de foule et de panique. Les manifestants anti-vote reviennent à chaque fois en criant « ya 3assima nodhi » (capitale souleve toi) #Alger #Algerie pic.twitter.com/a4AXNOXm1R
— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) December 12, 2019