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vendredi, 26 avril 2024
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Algérie : Les bureaux de change pour « recycler » le marché noir de devises ? Un économiste répond

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Algérie – Pendant que certains spécialistes prévoient, à lumière de la chute de ses cour, la disparition prochaine du marché noir des devises, l’économiste Mohamed Achir, préfère exprimer des réserves là-dessus; tout en répondant à la question relative au recyclage de cette sphère en bureaux de change accrédités.

Parler de la fin imminente du marché noir de la devise; en se basant uniquement sur sa « légère baisse conjoncturelle engendrée » par « les mesures de confinement et la fermeture des frontières »; imposées à leur tour « par la pandémie de Coronavirus »; n’est pas vraiment pertinent. C’est ce qu’on arrive à tirer des propos tenus par le docteur en économie, Mohamed Achir; dans un entretien accordé au quotidien national El Watan dans son numéro du 19 avril; et qui pense qu’au contraire « les périodes de crises sont souvent réputées comme des occasions propices à la résurgence des pratiques économiques informelles ».

« Les bureaux de change sont autorisés depuis la fin des années 1990 »; rappelle le spécialiste en soulignant qu’ils n’ont pas aider à solutionner la problématique posée par les « marchés de change parallèle ». La raison est que « leur activité est très limitée » et par conséquent; « ils ne sont pas attractifs; et ne peuvent pas mobiliser les devises qui circulent dans le marché noir de la devise ».

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En sus, celui-ci génère beaucoup plus de profits et l’écart séparant les deux taux; officiel et parallèle, est immense. Dans de telles conditions les cambistes du Square ne sont jamais tentés par la réglementation; en tout cas sous sa forme connue jusqu’à aujourd’hui, de leur activité.

« Ces bureaux, avec la réglementation actuelle, sont très loin » de représenter une option empruntable et efficace. Il faudrait donc « aller vers la révision de l’allocation devises pour les personnes physiques; en fonction des motifs de voyage et des catégories professionnelles »; propose Achir, ainsi que « le captage des envois de fonds des émigrés par des banques algériennes et la créations de succursales ou de filiales à l’étranger »; poursuit-il en recommandant notamment « l’assoupissement de la réglementation des changes pour les entreprises dans la gestion d’une partie devises liée à leurs activités ».

Quid de la dévaluation de la monnaie nationale ?

« La dévaluation est pratiquée par des pays développés et émergents »; souligne l’économiste en expliquant que c’est fait « dans l’objectif de créer une compétitivité-prix; permettant de décourager les importations et de booster les exportations surtout des produits manufacturés »; et d’ajouter qu’en Algérie « la dévaluation est décidée principalement pour répondre à des objectifs budgétaires qui consistent en l’augmentation artificielle de la contrepartie en dinar des revenus des hydrocarbures. Une telle mesure, doublée par des restrictions administratives; découragerait davantage les importations en les rendant plus chères ».

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Le gouvernement algérien projette de diminuer « de 10 milliards de dollars »; le niveau des importation »; soulève l’orateur en prévenant par là qu’ on « pourrait assister à une inflation importée; une perte de pouvoir d’achat et probablement des périls ».

D’autre part et « concernant la valeur réelle du dinar »; le docteur admet ne pas pouvoir « être affirmatif par rapport à la sous-évaluation ou surévaluation »; car il pense que pour trancher « il faudrait des études approfondies, basées sur des données macroéconomiques fiables; et prendre en compte plusieurs variables déterminantes de la sphère réelle et financière ».

Par ailleurs, et en revenant à la suffisance des bureaux de change agréés; comme alternative en mesure d’engloutir la marché noir des devises, à sa tête le fameux Square Port Saïd, en injectant ses sommes; jugées faramineuses par beaucoup, dans les circuits réglementaires des institutions bancaires; il est à rappeler que nombre de spécialistes ont pris part aux débats sur la question.

À l’exemple de l’économiste et expert financier Omar Berkouk qui; pour optimiser l’option des bureaux de change, a suggéré, dans une entrevue avec Liberté; à la Banque centrale d’Algérie de sacrifier une partie de son hégémonie en renonçant à quelques uns de ses privilèges exclusifs; en vue de rendre attirant le business desdits bureaux.

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