Devise – Dans une initiative audacieuse visant à moderniser le système financier en Algérie, le gouvernement annonce l’introduction imminente de bureaux de change réglementés ainsi que les catégories de personnes éligibles. Cette mesure vise à faciliter les transactions en devises étrangères pour les citoyens et à lutter contre le marché parallèle. Décryptage d’une réforme majeure.
L’Algérie s’apprête à franchir une étape significative dans la réforme de son secteur financier. Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a récemment dévoilé les plans du gouvernement pour l’ouverture des bureaux de change réglementés sur le territoire national ainsi que les catégories autorisées. Cette mesure, alignée sur la nouvelle législation monétaire et bancaire, marque un tournant dans la gestion des devises étrangères en Algérie.
Ces bureaux, dont l’implantation est en cours de finalisation, auront pour mission principale de fournir des services d’échange de devises aux citoyens algériens. Les bénéficiaires de ces services se voient clairement définis : voyageurs internationaux, étudiants et enseignants participant à des programmes à l’étranger, professionnels en mission hors du pays. Ainsi que les individus nécessitant des soins médicaux internationaux.
Le gouvernement envisage cette initiative comme un moyen efficace de combattre le marché noir des devises, qui a longtemps ébranlé l’économie nationale. Le ministère des Finances met l’accent sur la transparence et l’intégrité de ces nouveaux établissements, soulignant leur rôle crucial dans la réduction de la corruption et la promotion d’un système financier sain.
Un aspect notable de cette réforme est l’attention particulière portée à la régulation et à l’infrastructure des bureaux de change. Le processus d’établissement de ces bureaux comprendra des critères rigoureux de licence et d’accréditation. Garantissant ainsi leur conformité avec les normes nationales et internationales.
En outre, cette réforme se voit considérée comme la première étape vers une modernisation plus large du cadre réglementaire des opérations de change en Algérie. Le ministère des Finances affirme que cette initiative est alignée avec les objectifs de croissance économique du pays et la nécessité de renforcer la confiance du public dans le système financier.
Le débat sur la libéralisation totale du dinar reste ouvert, le ministre reconnaissant les risques potentiels d’une telle mesure sur l’économie nationale. Cependant, l’introduction des bureaux de change réglementés se retrouve perçue comme un mouvement stratégique pour stabiliser le marché des devises. Et encourager par la même occasion une gestion plus transparente et efficace des ressources financières du pays.