Maghreb – À la suite du séisme qui a endeuillé le Royaume chérifien, le Maroc a accepté l’aide de nombreux pays, mais pas celle de l’Algérie. Ce refus, bien que prévisible, s’explique par les tensions diplomatiques entre les deux nations. Voici les détails.
Un tremblement de terre d’une magnitude de 6,8 sur l’échelle de Richter a frappé l’Empire chérifien. Cela, dans la nuit de vendredi à samedi. Le bilan, encore provisoire, fait état de plus de 2100 morts et 2000 blessés. De ce fait, la solidarité internationale s’est rapidement manifestée. De nombreux pays, y compris l’Algérie, ont proposé leur aide, espérant alléger les souffrances du Maroc suite au dévastateur séisme.
Effectivement, dans un geste de solidarité et de compassion, le ministre algérien des Affaires étrangères a proposé, ce lundi, d’envoyer 80 secouristes de la Protection civile au Maroc. Cette initiative aurait pu être perçue comme une opportunité pour un rapprochement entre les deux pays. Peut-être même comme un signe de détente dans une région marquée par des décennies de méfiance mutuelle. Pourtant, Rabat a choisi de décliner l’offre.
En effet, si le Makhzen a accueilli avec gratitude les mains tendues de plusieurs nations, l’offre d’assistance algérienne a été refusée. Suite à une évaluation, le Directeur général du Ministère marocain des Affaires étrangères a fait savoir au consul algérien que le Royaume du Maroc n’a pas besoin de l’assistance humanitaire suggérée par l’Algérie. C’est ce que rapporte le média généraliste Ennahar dans son récent numéro.
Séisme : le Maroc tourne le dos à l’aide de l’Algérie
Ce refus, bien que regrettable dans le contexte humanitaire actuel, n’est guère surprenant pour ceux qui suivent de près les relations diplomatiques entre les deux pays maghrébins. Depuis des années, l’Algérie et le Maroc ont eu des relations tendues. Celles-ci ont été marquées par des désaccords frontaliers, des divergences sur la question du Sahara occidental et d’autres enjeux régionaux.
Il est important de noter que malgré ces tensions politiques, le peuple algérien a exprimé sa solidarité en dehors de la sphère officielle. Des sportifs, des artistes et de simples citoyens ont montré une fraternité qui transcende les désaccords politiques.
