Algérie – L’envolée du prix de la banane a incité les Algériens à lancer une campagne de boycott de ce fruit dont le prix dépasse la barre des 600 dinars/kg. Nous vous dévoilons plus de détails dans cet article du 11 avril 2022.
Ce mois de ramadan enregistre une cherté sans antécédent et qui s’étale à plus d’un produit. Entre autres, les citoyens font face à une flambée des prix de la plupart des fruits et légumes. C’est dans ce sens que les Algériens se sont entendus sur le lancement d’une campagne de boycott de la banane, en raison de son prix qui s’élève au-delà des 600 dinars/kg.
« Boycottez-le et ne l’achetez pas », « laissez-le noircir », « qu’il reste pourrir »… C’est à travers ces mots que les Algériens ont soulevé la campagne nationale visant à faire face à l’envolée des prix de la banane. Selon le quotidien Echorouk, celle-ci a été tant répandue, notamment sur les réseaux sociaux.
En effet, de nombreux internautes en Algérie ont repris lesdites publications. De plus, celles-ci ont généré une participation immense, tout en gagnant une large part de commentaires. Effectivement, la plupart des Algériens affirment que le prix de ce fruit soit juste absurde et incroyable, rendant ainsi sa présence jugée très rare sur les tables du peuple.
Du moment que les bananes ne sont pas un produit de base indispensable, les citoyens ont beaucoup soutenu la campagne de boycott. En outre, ils ont également exprimé leur grande conviction que le boycott contribuera inévitablement à faire baisser les prix de ce fruit, en si peu de temps. La banane est l’un des fruits qui ne se conserve pas longtemps. Ainsi, les commerçants seront contraints de réduire les prix pour éviter que celle-ci rejoigne les poubelles.
Boycott de la banane en Algérie : le président de l’APOCE répond
Suite aux niveaux records qu’ont atteint les prix de divers fruits, les citoyens s’interrogent sur les véritables raisons de la hausse « injustifiée » des prix. Dans ce sillage, un internaute a indiqué qu’il fallait entretenir la même attitude de boycott et renoncer à l’achat de tous les produits dont les prix ont flambé.
De son côté, Mustapha Zebdi, président de l’organisation algérienne de la protection du consommateur (APOCE), a salué la campagne de boycott. Dans sa déclaration au média susmentionné, il a tenu à féliciter cette initiative spontanée du peuple. Selon Zebdi, l’objectif est d’implanter une culture de boycott pour tous les biens de consommation dont les prix atteignent un plafond injustifié.
Par ailleurs, le porte-parole a condamné les prix appliqués à ce fruit. En Europe, le prix de la banane ne dépasse pas 1 euro, tandis qu’en Algérie ce fruit se vend à environ 4 euros. Ainsi, le locuteur a fait savoir qu’il s’agit de spéculation exercée par certains commerçants. De ce fait, il a appelé le ministère du Commerce à intervenir afin de mettre un terme à cette cupidité.
