Algérie – Le président de l’Association algérienne d’immunologie, Kamel Djenouhat en l’occurrence, a tenu à alerter, ce 23 avril 2021, la population de l’émergence des nouveaux variants de la Covid, identifié dans plusieurs wilayas du pays.
Alors qu’on commençait à voir la lumière au bout du tunnel avec un bilan des contaminations au SARS-CoV-2 relativement stable pendant de longs mois, une nouvelle dégradation de la situation sanitaire est déjà anticipée. Et pour cause : les variants émergents du Covid-19, qui ont récemment été détectés au niveau de quelques wilayas d’Algérie, changent complètement la donne.
Des souches mutantes du Coronavirus que le professeur Kamel Djenouhat qualifie de « préoccupantes ». Le président de la SAI a été convié, ce vendredi, sur les ondes de la Radio régionale de Sétif. Son discours a abordé les connaissances actuelles sur l’épidémie au niveau national. Les nouvelles ne sont pas très bonnes dans quelques régions.
En effet, l’intervenant s’est montré peu optimiste quant à la courbe épidémiologique de notre pays. Sa principale menace, selon le spécialiste, reste le variant nigérien. « Il se propage à vitesse grand V. Il est insensible aux vaccins », prévient Djenouhat dans les colonnes de la station radio précitée. La liste des wilayas détectant cette nouvelle forme du Covid-19, souligne le professeur, s’allonge de jour en jour.
« Le variant nigérien impacte déjà Tébessa, El Oued et Ouargla », informe-t-il. À en croire Kamel Djenouhat, la souche dite nigérienne réduit notablement l’efficacité des antidotes du Coronavirus. Elle serait aussi plus contagieuse et plus mortelle que les autres mutations et le virus originel. « Selon une étude anglaise, son taux de létalité serait le plus fort avec 4,5 % ». Il s’agit là également des déclarations qu’a tenues le médecin.
Le variant nigérien : Un risque de perte de contrôle de l’épidémie, selon Djenouhat
Tous les indicateurs dénotent que le nombre de contaminations a rebondi au cours de ces derniers jours. Le nombre de cas positifs du virus à couronne tend ainsi de nouveau à augmenter. « Il y a une accélération du nombre de contamination locale à la suite de l’apparition des variants », déplore le médecin.
Le chef de service du laboratoire central EPH Rouiba a, dans ce sens, appelé à la solidarité et à la conscience collective. Cela pour faire face à la crise. « Nous pouvons éviter une troisième vague en nous soumettant aux mesures sanitaires », enjoint-il en outre.
De ce fait, Kamel Djenouhat a mis en garde contre les conséquences de la négligence du respect des consignes, dont le port du masque. Ce manque de vigilance, rappelle le locuteur, met en danger la santé de l’ensemble des citoyens. « L’arrivée du variant nigérien accroît le risque d’une troisième vague ».
Pour échapper à un tel scénario exécrable, le professeur incite au port du masque. Cette mesure individuelle de protection est, d’après lui, le meilleur moyen pour diminuer le risque de transmission. « Porter un masque permet à l’immunité de neutraliser l’infection ».
C’est effectivement ce qu’a tenu à rappeler le président de la SAI. Il a conclu son interview par assurer une chose. Il a précisé qu’une étude est actuellement en cours. Ses résultats et déductions seront bientôt disponibles. L’objet de cette analyse porte alors sur le phénomène de la réinfection. C’est-à-dire s’il est possible pour une personne d’être contaminée par un variant en ayant eu le Covid-19.