Algérie – Un économiste met en exergue les quatre (04) facteurs indiquant si la monnaie nationale, le dinar algérien en l’occurrence, se porte bien et peut se relever ou pas devant les principales devises qui sont l’euro et le dollar américain.
Un expert en économie s’est montré intransigeant en soulignant, dans un entretien au média en ligne, Algérie Maintenant, paru ce 13 mars, que le dinar ne peut se redresser, face à des devises comme l’euro et le dolar, en l’absence de quatre indicateurs. Ceux-ci forment la base de la hausse de la valeur de la monnaie. Sans ce quatuor d’éléments indispensable, il est impossible de parler d’un quelconque rétablissement de la monnaie nationale, dit-il.
Le premier facteur, selon l’intervenant auprès du site d’information d’expression arabe, est le taux de croissance du produit global. Il doit, d’après les déclarations du spécialiste, dépasser les 4 %. Mais dans notre pays, ce taux atteint un niveau inférieur à zéro en ce moment. Il évolue dans une direction négative, explique l’orateur, tout comme le niveau de croissance économique, ajoute-t-il juste après.
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Celle-ci constitue le second facteur déterminant. Elle ne se porte pas mieux que le premier élément cité, note l’économiste. Les données montrent que la plupart des grandes sociétés algériennes sont presque dans un état de faillite, n’hésite-t-il pas à préciser. Il illustre cela par l’incapacité de l’Algérienne des textiles (TEXALG) à payer ses factures à Sonelgaz. Sa situation financière ne lui permet donc pas, selon lui, de s’acquitter de ses dettes.
Le troisième indicateur qui révèle la « bonne santé » ou pas d’une monnaie et le taux d’inflation. En Algérie, assure l’expert interrogé par le média généraliste, les diverses réformes n’ont malheureusement pas réussi à maîtriser l’inflation. Cette dernière parvient à des niveaux très encombrants, soutient l’orateur.
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Le quatrième indicateur se révèle être le niveau de productivité de l’économie nationale par rapport aux économies mondiales. Le calcul de ce dernier facteur est lié aux prix du pétrole. Les cours des hydrocarbures connaissent, en effet, une hausse depuis un certain temps maintenant. Cependant, ça reste insuffisant pour relever la valeur du dinar face aux devises, à l’instar de la monnaie unique européenne et le dollar.
En dernier ressort, le spécialiste en économie estime que le « flottement du dinar », inclus dans la Loi de finances pour 2021, a conduit à une hausse des prix. Cette mesure inscrite dans la LF, toujours selon lui, a un impact direct sur les matières premières et les produits de large consommation. L’interlocuteur d’Algérie Maintenant finit par conclure que la loi sur la monnaie et le crédit doit être reconsidérée.