Algérie – Le président de la République a annoncé, lors de son premier conseil des ministres, la suppression de l’impôt (IRG) sur les faibles revenus, rapporte El Bilad.
Selon le quotidien arabophone El Bilad qui rapporte l’information, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé supprimer l’impôt sur le revenu (IRG) sur les faibles revenus; lors de la réunion du Conseil des ministres datée du dimanche 05 janvier 2020.
Sur le terrain néanmoins, la question de la suppression de l’IRG est bien plus complexe qu’elle n’en a l’air, expliquent plusieurs experts économiques qui prévoient que cette mesure ne sera effective que d’ici 6 mois au minimum.
En effet, selon le docteur en économie Abderrahmane Aya, cité par El Bilad, la suppression de l’impôt sur le revenu nécessite la mise en place d’une nouvelle loi de finances à savoir celle de 2021. Cependant, l’économiste estime que le président de la République peut, en cas de nécessité ou d’urgence, adopter une loi de finances complémentaire.
Un impact positif sur le pouvoir d’achat ?
L’analyste économique poursuit en expliquant que l’abolition de l’IRG n’entraînera pas automatiquement une augmentation du pouvoir d’achat des algériens.
Dans ce sens, le docteur Aya affirme que le seul moyen pour augmenter le pouvoir d’achat en Algérie; serait d’entamer une révision profondes des salaires et du taux d’inflation. Il rappelle en outre que le pouvoir d’achat de l’algérien moyen se détériore depuis 2014; ajoutant que le salarié qui perçoit moins de 50.000 dinars vit sous le seuil de pauvreté.
Il est utile de souligner que le salaire moyen en Algérie ne permet toujours pas au citoyen algérien de vivre « dignement ». En effet, un ménage composé de deux parents et de trois enfants nécessite un salaire minimal de 76.000 DA. Un montant malheureusement loin de la réalité économique algérienne, caractérisée par la cherté de la vie et la flambée des prix.
