France – C’est dans son livre, récemment paru sous le titre « Le temps des tempêtes », que l’ancien président de la France, Nicolas Sarkozy, a fustigé l’actuel chef de l’État français Emmanuel Macron, et a affirmé sans le moindre détour que la colonisation de l’Algérie ne constitue aucunement un crime contre l’humanité.
L’homme qui avait séjourné au palais de l’Élysée en tant président de la République, entre 2007 et 2012, a pris position dans son ouvrage, publié chez les éditions L’Observatoire ; sur la question historique de la colonisation de l’Algérie par la France, et Nicolas Sarkozy récuse le qualificatif de crime contre l’humanité ; à cette œuvre « civilisatrice », voire même « humanitaire ». L’auteur nous dessine un tout petit tableau en rose dans son argumentaire censé nous faire avaler ses « demi-vérités ».
Alors, Sarkozy, écrit dans ce sens, que dans le cadre de la colonisation de l’Algérie « il y a eu des femmes ; et des hommes qui ont enseigné, soigné, aimé l’Afrique ». Il s’agit là d’un fait historique que personne ne pourrait nier en effet. Cependant, l’existence de ces gens-là n’est pas capable d’effacer les exécutions de masses. La dissémination de villages entiers. Les pratiques de torture physique. Et l’attitude officielle de l’administration coloniale marquée de mépris ; à l’égard des Algériens soumis aussi à l’humiliant Code de l’indigénat, etc.
Ce n’est pas la colonisation qui est un crime, proteste Sarkozy
Nicolas Sarkozy n’en est pas à sa première dérive vis-à-vis de l’Algérie. C’est ce que rappelle le quotidien national Liberté ; dans son édition d’aujourd’hui. Des épisodes polémiques au sujet de l’Algérie ont toujours été engagés par l’ex-chef d’État. Par exemple, il y a quelques années, il a incombé à notre pays la totale responsabilité ; du verrouillage des frontières avec le Maroc. « Cette fermeture a joué contre une nécessaire intégration maghrébine, avait-il soutenu, au moment où le Maroc est devenu un acteur de la stabilité régionale ».
Dans Le Temps des tempêtes, l’homme politique s’est alors farouchement opposé aux propos prononcés en Algérie par Macron. C’était des aveux d’un candidat aux présidentielles françaises. Il rédige donc : « À la différence du président Macron ; et de sa déclaration en Algérie, je pensais que c’est la traite négrière qui était un crime contre l’humanité ; et non la colonisation ». Toutefois, le fait que la réduction à l’état d’esclaves de populations d’Afrique noire soit un crime, n’empêche pas nécessairement la colonisation d’en être un elle aussi.