Algérie – L’option du changement de la monnaie nationale (dinar) pourrait absorber l’argent du marché noir, mais est-ce que cette stratégie est facilement applicable ? On vous en dit plus, juste ci-dessous.
Depuis des années maintenant, le secteur économique peine à sortir la tête de l’eau. Parmi les multiples raisons responsables de cette crise sans précédent, il y a notamment la présence d’une quantité importante de la monnaie nationale, le dinar, au niveau du marché noir en Algérie. En effet, plusieurs établissements bancaires dans notre pays souffrent du manque de liquidité.
Sachant que plus de la moitié de la masse monétaire globale circule au niveau du marché informel. Ce qui a amené les responsables et dirigeants algériens à élaborer des stratégies qui permettront d’encourager et de pousser les simples citoyens et les hommes d’affaires à épargner dans les banques. Et par conséquent, à alimenter le marché interbancaire en Algérie.
En outre, pour remédier à cette problématique, certains économistes ont suggéré de changer la monnaie nationale. Une option qui ne serait pas envisageable, selon le président de la République Abdelmadjid Tebboune. C’est aussi l’avis d’Ishak Kherchi, analyste et professeur en entrepreneuriat, à l’université de Chlef. Celui-ci a donc déclaré que ce plan serait « très couteux ».
Ce qui n’est pas l’idéal vu que le gouvernement algérien a enregistré, cette année, un déficit de plus de 31 milliards de dollars. Ce n’est pas tout ! Un autre paramètre est aussi à prendre en compte. Il s’agit alors du fait que les personnes qui stockent l’argent chez eux ont déjà de grande chance d’avoir changé cet argent. Et ce, sous forme d’or, d’immobilier ou de devise. Ce qui rend la stratégie du changement de la monnaie nationale inutile dans ce cas.
Voici la meilleure méthode pour récupérer l’argent du marché noir, selon Ishak Kherchi
En outre, le professeur susmentionné a fait plus que donner son avis sur le changement de monnaie. Il a proposé la méthode qu’il considère, d’après lui, la plus adéquate et la plus efficace vu la situation actuelle du pays. Il s’agit donc de proposer d’autres produits dans les différentes banques du pays.
Des produits qui pourront être attractifs aux yeux des citoyens. Ce qui va encourager ces derniers à épargner au sein des banques. L’interlocuteur susmentionné a cité à titre d’exemple, les produits de la finance islamique. Le spécialiste a proposé une autre option qui, selon lui, pourrait également régler le problème du manque de liquidité bancaire.
Ce plan consiste donc à utiliser la manière du dialogue avec les hommes d’affaires algériens pour les encourager à investir et monter leur propre entreprise familiale. Et ce, avec l’avantage de les exonérer des impôts, explique le locuteur. Une stratégie qui a donné ses fruits en Italie, rappelle ce dernier. Pour plus de détails, on vous laisse dans la vidéo ci-dessous les propos de Ishak Kherchi.
