Algérie – Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abderrahmane Benbouzid a affirmé aujourd’hui, dimanche, que c’est la Commission nationale de la fatwa qui décide en Algérie du maintien ou de l’annulation de l’Aïd El Adha 2020; et de son rituel d’abattage de mouton.
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a en effet déclaré que c’est la Commission nationale de la fatwa qui tranchera en matière d’annulation ou pas de l’Aïd El-Adha en Algérie et du sacrifice rituel. C’était aujourd’hui 12 juillet 2020 que le ministre s’était exprimé sur les ondes de la Radio nationale. Le quotidien algérien Ennahar a rapporté les propos du membre de l’Exécutif d’Abdelaziz Djerad.
Le premier responsable du secteur de la Santé dans notre pays a donc évoqué la problématique; de maintenir ou annuler l’accomplissement du rite d’égorgement. À partir d’une optique médicale, on parle d’un risque de contagion qui est là. Cependant, Benbouzid admis la limite de son ministère; qui ne franchit pas les frontières de son terrain de jeu pour atterrir dans celui de la religion.
C’est de cette manière que l’intervenant a expliqué à qui appartiennent réellement; et sans conteste les véritables prérogative en la matière. Abderrahmane Benbouzid a alors renvoyé la balle dans le camp des autorités religieuses. Aïd El Adha constitue cette année un sujet épineux. Cela car il est perturbé en ce 2020 par la pandémie du coronavirus; qui ne se lasse pas encore de faire des victime en Algérie.
Retour sur les grandes lignes du débat sur l’annulation de l’Aïd El Adha
Pour mémoire et au tout début du mois en cours, juillet 2020, le député à la chambre haute du Parlement; a allumé la mèche au débat sur la question. Le membre au Sénat, Abdelouahab Benzaim, a appelé ce jour-là à l’annulation de l’Aïd El Adha en Algérie. Le cadre du FLN a ainsi justifié sa position par la situation de crise sanitaire; que nous vivons actuellement.
Quelque temps après, à savoir le 5 de juillet courant, c’était au tour de Mohand Idir Mechenen de se prononcer sur le sujet. Il est président de la Commission nationale de la fatwa du ministère des Affaires religieuses. Mechenen a invité l’opinion publique à faire preuve de patience; et à attendre donc le moment opportun pour discuter du sort à réserver au rite de l’Aïd El Kebir.
Le lendemain, lundi 6 juillet en l’occurrence, Dr Bekkat Berkani a assuré que le Conseil scientifique dont il est membre a fourni des renseignement; à la Commission de la fatwa. Les informations concernaient le potentiel « périlleux » de la pratique du rite sacrificiel en pleine pandémie. Le dernier mot revient en revanche à cette instance religieuse, avait assuré le médecin.
Rappelons par ailleurs la position du Conseil national autonome des imams. Cette position a été dévoilée par Djamel Ghoul, président de l’entité syndicale. Celle-ci demande des preuves de transmission du coronavirus de l’animal à l’Homme. Elle exige aussi de distinguer les rassemblements familiaux du rituel lui-même.
