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vendredi, 26 avril 2024
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Algérie : Une artiste Algérienne lutte contre la grossophobie grâce à l’art

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Algérie – En tant qu’acteur de l’art, l’Algérienne Nesma Bouda estime que « peindre le corps féminin est un besoin », précisant que son engagement, à elle, est de peindre le corps de la femme obèse, afin de lutter contre le grossophobie.

Lors d’un entretien accordé au quotidien national, L’Expression DZ, et rapporté dans son édition de ce 02 septembre; l’artiste-peintre Algérienne, Nesma Bouda; a partagé sa vision personnelle de l’art par rapport à l’obésité du corps féminin, expliquant sa lutte contre la grossophobie en général, et en particulier en Algérie.

Issue de l’école des beaux-arts d’Azazga en Kabylie, l’illustratrice lève le voile entourant le tabou sur la nudité du corps de la femme. Ceci à travers des peintures énigmatiques de par les postures que prennent les femmes nues que peint Nesma. Ces dernières restent belles, d’après son œil d’artiste; et ce quelle que soit la forme de leur corps; soutient-elle. D’ailleurs, la particularité de son travail est qu’elle produit des tableaux représentant des femmes aux formes plantureuses. 

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Répondant, à une question à propos de son cursus à l’école d’art en Algérie; l’interviewée a indiqué qu’il s’agit « d’une démarche sans suite »; car, selon elle, « l’on ne fait que nourrir sa passion ». Nesma Bouda, a cependant affirmé que la peinture des corps féminins; n’est pas une passion, mais plutôt un besoin. « L’art Algérien réclame à voix haute le nu dans ses galeries; puisqu’on le fait dans nos écoles d’art, mais on ne le voit jamais ailleurs, ici en Algérie »; a-t-elle regretté.

« Un peintre est conscient de la condition humaine »

En effet, pour Nesma Bouda, au fil du temps, « un artiste-peintre prend conscience de la condition humaine, qui est la source des conventions pour un combat juste ». Et c’est là, qu’elle a parlé du sien; qui était de recourir à la femme obèse dans l’art. Un combat synonyme d’un engagement, pour « l’esthétique d’une image, mais aussi pour les valeurs humaines »; a-t-elle explicité à notre source.

D’autre part, la dessinatrice a soutenu qu’il s’agit d’un combat qui repose sur le pardon; dénonçant l’histoire, qui selon elle n’a pas encore pardonné à une obèse. Nesma encourage par ailleurs, l’art et l’artiste qui « au-dessus de ces considérations remet la femme obèse dans son cercle de la féminité ». Répondant à une question sur les difficultés qu’elle rencontre par rapport à la nudité de ses tableaux, l’illustratrice estime qu’il y a un paradoxe socioculturel. 

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D’une part, « le nu est presque interdit, sous l’influence de l’éducation; d’autre part il y a la société qui est frustrée face au corps de la femme »; a-t-elle confié; regrettant que les galeristes d’art d’Alger; refusent d’exposer ses peintures. Après deux (02) ans, elle réussit à décrocher l’accord d’Ifru Design. Cette dernière prépare d’ailleurs une exposition intitulée « Chair et Chère» prévue le 10 septembre prochain; dont le concept traduit la libéralisation de la société des idées qu’est la « grossophobie »; a-t-elle fait savoir.

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