Algérie – Le 22 février prochain, les Algériens célébreront le 4e anniversaire du « Hirak », un mouvement de contestation pacifique qui avait marqué le pays : à cette occasion, le journaliste algérien, Hafid Derradji, a dressé le bilan.
Beaucoup le connaissent comme commentateur sportif. En effet, il est la voix des matchs de l’équipe nationale de football. Le pensionnaire des chaînes qataries, beIN Sports, est aussi écrivain et rédacteur pour plusieurs médias. Ce dimanche 19 février 2023, Hafid Derradji a écrit un article pour le site, Algérie maintenant, dans lequel, il a dressé un bilan du Hirak.
Effectivement, le 22 février prochain, les Algériens célébreront le 4e anniversaire du mouvement populaire « Hirak ». Le soulèvement ayant poussé à la porte de sortie l’ancien président, le défunt Abdelaziz Bouteflika.
Lui qui s’apprêtait à briguer un 5e mandat à la tête de l’État. La révolte populaire a alors commencé un certain 22 février 2019. Le peuple algérien avait surpris le monde, à cette époque, par sa mobilisation et notamment par son pacifisme.
À cette occasion, Hafid Derradji a fait un retour sur ces événements. « Les Algériens ont réalisé qu’ils avaient une grande conscience et une plus grande responsabilité dans la préservation de leur pays, de leur unité et de leur stabilité », a-t-il écrit. Poursuivant, le journaliste algérien a évoqué les raisons de l’arrêt des manifestations.
Hafid Derradji : « le Hirak reste vivant dans les cœurs des Algériens »
À ce propos, il expliquera que le mouvement s’est arrêté conformément aux mesures d’interdiction et de quarantaine. Celles ont été approuvées par les autorités en raison de la pandémie de la Covid-19.
Mais il estime également que « ce mouvement reste vivant dans les cœurs des Algériens à ce jour ». Pour lui, « le Hirak est né par amour à ce pays et non pas au nom d’une haine contre lui ». Toutefois, Hafid Derradji soulignera que le mouvement avait pris un autre chemin après quatre ans.
« À ses débuts, il y a quatre ans, le mouvement était pacifique, populaire et patriotique. Il n’était ni fractionnel, ni régional et ni extrémiste dans ses revendications et ses slogans. Mais il n’a pas continué dans le même esprit », a-t-il assuré.
Selon lui, « il y a une ligne mince entre le succès et l’échec du mouvement ». Il a indiqué, à ce sujet, qu’« on peut dire que le mouvement a réussi à empêcher le cinquième mandat de l’ancien président ».
Mais pour lui, « le mouvement a aussi échoué à maintenir son harmonie et sa continuité ». Dans ce cadre, il a fait savoir « qu’il n’appelle pas nécessairement à la poursuite des marches populaires qui se sont arrêtées pour des raisons objectives ».
