Algérie – Dr Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, est revenu une nouvelle fois sur l’ouverture des frontières en apportant de nouvelles précisions.
Pour se prémunir du risque de la contagion, le pays a fermé ses portes et ses cieux à la mi-mars de l’année dernière. Après presque dix (10) mois de suspension, aucune décision n’a été prise quant à la reprise des vols. Bien que la lutte contre le virus à couronne commence à se préciser avec les nouvelles données sur le vaccin russe Spoutnik V, le professeur Bekkat Berkani revient encore une fois sur l’ouverture des frontières en Algérie.
En effet, le docteur Berkani a accordé ce mercredi 06 janvier un entretien, au site spécialisé Visa Algérie, dans lequel il s’est exprimé sur la reprise des vols internationaux commerciaux. D’après lui, cette option très attendue n’est pas envisageable. Elle n’est donc pas à l’ordre du jour du gouvernement algérien. Malgré cela, Air Algérie continue, de fil en aiguille, de rapatrier les Algériens bloqués aux quatre coins du monde.
Cela puisque, selon l’interviewé, le rapatriement des citoyens est « une nécessité absolue ». Aux yeux de l’expert, ouvrir les portes qui ont joué le rôle d’un bouclier contre le coronavirus serait synonyme d’ouvrir la porte des risques. Pour expliquer davantage sa vision des choses, le professeur Berkani a fait savoir que l’Europe est en train de vivre des temps maigres avec la troisième vague. Celle-ci est plus violente que les deux précédentes, souligne-t-il.
Au-delà du vaccin, une ouverture sera-t-elle envisagée ?
L’Algérie continue de voir décroître la pandémie sur son sol. Jusque-là, le premier lot de l’arme fatale russe n’est pas arrivé. Si l’on se fie à la déclaration du docteur Berkani, les choses ne bougeront donc pas pour l’instant. Toutefois, lors de son entretien, l’expert a tenu à souligner que la situation épidémiologique est stable et « évolutive ». De ce fait, la situation actuelle est susceptible de transformations progressives.
La date du coup d’envoi de la campagne de vaccination reste, quant à elle, inconnue. L’organisation de cette campagne passera par une préparation acharnée, informe Berkani. Avant de rouvrir les frontières du pays, le professeur indique qu’il faut tout d’abord collecter des données concernant l’immunité collective. « Avec la vaccination, il faut voir comment l’immunité collective se développe », dit-il.
La reprise des vols réguliers internationaux reste « problématique », dit-il. Il souligne encore une fois que l’épidémie est venue de l’extérieur. Il ne faut donc pas prendre de risque et d’attendre encore « quelques mois », ajoute-t-il. Berkani indique, par ailleurs, que les Britanniques font de leur tout afin de regagner un retour à la normale au mois de juin. L’Algérie pourrait selon lui, faire de même. Cependant, les contrats de vaccination ont pris du temps, signale-t-il.
