Algérie – Le Professeur Rachid Belhadj réagi sur le départ de 1.200 médecins algériens vers la France. On vous rapporte ses propos dans la suite de cette édition du 09 février 2022.
Un nouveau quota de praticiens s’apprêtent à quitter notre pays pour passer de l’autre côté de la méditerranée. Cette information a été annoncée par Dr Lyes Merabet, Président du SNPSP. Depuis, plusieurs responsables se sont exprimés sur ce départ imminent des médecins algériens vers la France, place au Pr Belhadj. En effet, le Directeur des activités médicale et paramédicale au CHU Mustapha Bacha s’est prononcé à ce sujet.
Dans une déclaration faite pour la chaîne III de la Radio nationale, le Pr Belhadj a attribué cet exode des médecins algériens à la situation économique du pays. Ainsi qu’au salaire de cette catégorie de fonctionnaires, qu’il juge très bas. Selon lui, le revenu mensuel actuel d’un médecin ne lui permet pas d’acheter une maison ou une nouvelle voiture. Il s’agit de toute manière de ce que rapporte le quotidien arabophone Echorouk.
Le même intervenant a estimé qu’il est injuste qu’un professeur exerçant la profession depuis plus de 20 perçoit un salaire entre 24 et 30 millions de centimes. En soulignant que les médecins généralistes perçoivent des revenus plus inférieurs. Cela par rapport aux salaires des agents d’entretien ou des secrétaires dans certaines entreprises.
Plus de détails quant aux propos du Pr Belhadj
Dans le même sillage, l’intervenant a déclaré qu’il existe une migration organisée des médecins. En expliquant que ce phénomène ne date pas d’aujourd’hui. Selon lui, le secteur médical a été témoin du départ de nombreux cerveaux depuis des années. Pour conclure, le Pr Belhadj a affirmé que plusieurs employés du secteur paramédical désirent eux aussi s’expatrier et exercer à l’étranger.
En outre, s’exprimant sur le sujet, le ministre de la Santé a parlé d’une réforme dans le secteur médical. Pour y parvenir, le responsable a souligné la nécessité de déployer tous les moyens. Abderrahmane Benbouzid a évoqué un autre souci qui s’impose dans le secteur. Il s’agit du nombre très élevé des médecins ayant dépassé l’âge de la retraite. Ces derniers devront, selon lui, laisser leur place aux jeunes.
