Algérie – Pour remettre le pied sur le sol algérien lors de l’ouverture partielle des frontières, une famille composée de cinq (05) membres pourrait dépenser 200 millions de centimes, prédit l’ex-député Samir Châabna, qui appelle à un allègement des mesures d’entrée sur le territoire national.
Le pays, qui s’est calfeutrée pour se prémunir du grand risque de la contagion du coronavirus pendant plus de quatorze mois, a décidé d’ouvrir partiellement ses frontières ce 01 juin 2021. Dans l’attente d’un communiqué détaillant la politique tarifaire qui sera appliquée sur les vols d’Air Algérie, Samir Châabna juge qu’une famille algérienne venant de l’étranger pourrait « payer jusqu’à 200 millions de centimes » pour regagner le pays.
C’est, en effet, ce qu’a indiqué l’ex-député de l’émigration par le biais d’une vidéo partagée par DZ News hier. En préambule, Châabna a demandé au gouvernement d’appliquer des frais de voyage abordables. Le pays « doit revoir les prix du voyage à la baisse », indique-t-il. Un peu plus loin, l’ex-parlementaire a dressé un budget prévisionnel qui pourrait être dépensé par une famille souhaitant rentrer en Algérie.
« Le ressortissant algérien pourrait payer le billet d’avion 800 euros. Il pourrait consacrer 1.000 euros pour offrir des cadeaux à sa famille en Algérie. Il va peut-être ramener avec lui mille euros supplémentaires pour les dépenser dans le pays. Cette somme lui sera utile pour voyager avec sa famille aux quatre coins du pays », soutient-il.
« Une famille composée de cinq (05) membres, qui payera tout cela, serait également contrainte d’effectuer des tests PCR. Elle séjournera aussi à l’hôtel pendant cinq (05) jours. Le prix s’élèvera ainsi à pas moins de 10.000 euros. Cette somme équivaut à quelque 200 millions de centimes », a ajouté l’ex-élu de l’APN.
Reprise des vols en Algérie : Châabna appelle à un allègement sur les mesures d’entrée
Selon l’ex-député de l’émigration, la somme susmentionnée, qui reste hypothétique, ne convient pas au porte-monnaie de nombreux ressortissants algériens. De surcroit, elle les dissuadera de rentrer, estime-t-il. Effectivement, « personne ne pourra payer un tel prix pour passer une ou deux semaines dans n’importe quel pays », indique-t-il.
Tout en interpellant le gouvernement au sujet de la suppression de quelques mesures d’entrée, Châabna a fait savoir que la mise en place des prix de voyage réduits profitera à plusieurs secteurs frappés de plein fouet par la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Une fois en Algérie, la diaspora « va promouvoir le secteur du tourisme et faire profiter à l’économie du pays », explicite-t-il. Rappelons par ailleurs que le même locuteur a suggéré au gouvernement de fixer le prix du pack voyage d’Air Algérie à moins de 300 euros.
