Dans un entretien accordé au journal français Le Monde, l’ex-ministre de la Communication Abdelaziz Rahabi s’est exprimé sur la situation que traverse l’Algérie actuellement.
En effet, Abdelaziz Rahabi estime que le “statu quo” n’est plus possible en Algérie et affirme que les tenants du pouvoir doivent se rendre à l’évidence “que le système actuel a fait son temps”.
Par ailleurs, l’ancien diplomate s’est dit “inquiet” des conséquences des élections à venir, surtout si ce rendez-vous sera marqué par un faible taux de participation. Selon lui, cette situation pourrait mener l’Algérie vers une situation “d’ingouvernabilité”.
Rahabi note par ailleurs la réticence du régime algérien au changement et note que l’Algérie est “le pays le plus fermé de la Méditerranée alors que le peuple est mondialisé”. Selon lui, la structure gouvernementale est “archaïque”, et cette cette dernière ne veut pas le changement soit, par absence de “ vision de l’avenir, soit par crainte de perdre sa rente et ses intérêts”.
Malgré cela, Abdelaziz Rahabi reste optimiste et affirme que l’Algérie est en train de vivre une situation inédite dans son histoire où l’on peut envisager de “sortir d’un système non démocratique de façon pacifique”.
“C’est une immense avancée. Une sorte de coup d’Etat civil, un coup d’Etat de la société contre ses propres institutions, incapables de se réformer, de se mettre en rapport avec le temps réel.” déclare-t-il.