Algérie – À la lumière de la crise que traverse le secteur de l’automobile en raison du gel de l’importation de voitures, des salons d’exposition émergent sur le marché noir. On vous en plus dit à ce sujet dans notre édition du 17 avril 2022.
La crise automobile en Algérie entre dans sa troisième année, avec la suspension du montage et de l’importation de voitures. En parallèle, les salles d’exposition de véhicules connaissent une expansion croissante. En effet, malgré cette pénurie, certains commerçants réussissent tout de même à commercialiser de grandes quantités de véhicules de différentes marques.
Au mois de janvier dernier, ils ont vendu un peu plus de 10.000 voitures sur le marché algérien. Effectivement, ce commerce devient le monopole de commerçants opportunistes ayant des relations avec les les ports et les sociétés d’exploitation. En revanche, certains d’entre eux profitent de la rareté des véhicules pour élever les prix à des niveaux qui dépassent toutes les limites. De plus, ils sont passés de la vente sur les trottoirs à des salles d’exposition raffinées.
Le plus célèbre en ce moment, c’est le salon de voitures neuves dans une commune d’Alger. Une salle de 500 mètres qui contient des sols luxueux, des miroirs et des projecteurs. Où les commerçants exposent un grand nombre de voitures de luxe de marques japonaises, allemandes et européennes. Il s’agit en tout cas de ce que rapporte le quotidien arabophone Echorouk.
Salons de voitures neuves : fraude dans les services
Quant aux prix des véhicules exposés, ils restent très élevés. Ils oscillent, en effet, entre 470 et plus de deux (2) milliards de centimes de dinars algériens. À titre d’exemple, la Toyota Hilux est proposée à 850 millions de centimes. La Toyota Land Cruiser se commercialise à un (1) milliard et 800 millions de centimes. La Nissan Qashqai se vend au prix de 950 millions de centimes.
La voiture est livrée au client avec une carte grise. Toutes les taxes et les droits de douane sont payés. Les vendeurs automobiles prétendent également payer des taxes et des redevances. Ce qui explique la cherté des véhicules proposés dans ce salon. Par ailleurs, la même source médiatique indique que ces véhicules se commercialisent avec une garantie d’usine.
Ce qui signifie qu’en cas de panne, le client doit entretenir la voiture chez le représentant de la marque en Algérie. Alors que ces marques ne disposent pas actuellement de service après-vente dans notre pays. Ce qui explique que ces voitures sont vendues sans services de garantie. Le client n’est pas protégé en cas de problème technique.
