Algérie – Face à une croissance explosive des effectifs scolaires, plusieurs écoles à Alger sont confrontées à une surcharge sans précédent, des classes bondées, des manifestations et une course contre la montre pour des infrastructures adaptées.
La sonnerie de l’école retentit. Mais pour de nombreux élèves de la capitale, cela signifie partager un espace restreint avec 40 à 50 camarades de classe. Dans plusieurs établissements à Khraissia, Souidania, Birtouta, et d’autres localités périphériques d’Alger, les élèves, ainsi que leurs parents, se lèvent pour exprimer leur mécontentement face à la surcharge des classes. Une situation inconfortable et non propice à l’apprentissage.
Le tableau est sombre : des salles de classes débordées, certaines même sans tables. La frustration est palpable. Deux jours de fermeture ont été observés au collège de la cité de 3.000 Logements AADL de Baba Hacen et d’autres protestations ont éclaté dans la région. C’est selon le média généraliste El Watan.
Crise de surcharge à Alger : les classes au bord de l’asphyxie !
Cependant, comment en sommes-nous arrivés là ? Boulem Amoura, secrétaire général du Satef, pointe du doigt le rythme des constructions scolaires. Notant que plusieurs travaux sont au point mort. L’augmentation des inscriptions, notamment pour la première année du cycle moyen, a été exacerbée par la suppression de l’examen de 5e année primaire. Chose qui a conduit à une promotion automatique sans recalés.
Le ministère de l’Éducation, conscient de la gravité de la situation, s’est engagé à résoudre ce problème. Abdelhakim Belaabed, a récemment assuré que tous les efforts seraient déployés pour répondre aux doléances des parents et des élèves. Cela a été appuyé par une directive présidentielle. Abdelmadjid Tebboune a ordonné, effectivement, l’achèvement des travaux de rénovation et de construction des établissements scolaires en un délai de deux semaines.
Face à la croissance démographique et aux changements politiques, le système éducatif algérien est mis à l’épreuve. La question demeure : ces mesures seront-elles suffisantes pour garantir un environnement d’apprentissage optimal pour tous les élèves ?