Culture – Dans un élan de reconnaissance internationale, Lina Soualem, la réalisatrice franco-algérienne, s’impose sur la scène mondiale au festival du film de Londres 2023. Son œuvre poignante, « Bye Bye Tiberias », reçoit le prestigieux prix Grierson et s’élance vers les Oscars, tissant le récit des luttes et des espoirs d’une Palestine écartelée.
Octobre 2023 se révèle être un mois marquant pour le cinéma international. Et particulièrement pour Lina Soualem, la talentueuse réalisatrice franco-algérienne d’origine palestinienne qui s’est vue primée à Londres. Son dernier documentaire, « Bye Bye Tiberias », a été couronné du prix Grierson du meilleur documentaire au festival du film de Londres. Un honneur non seulement pour la cinéaste mais également pour les histoires souvent non racontées de la Palestine.
« Bye Bye Tiberias » n’est pas un simple documentaire. C’est un voyage émotionnel à travers les vies de quatre générations de femmes palestiniennes. Un hymne à leur résilience face à l’exil et à la perte. Soualem tisse habilement une narration à partir d’archives familiales et d’images contemporaines, construisant un récit puissant d’une nation en quête d’identité et de mémoire.
Cette œuvre intervient à un moment crucial, alors que la région de Gaza traverse une période tumultueuse. La reconnaissance du film dépasse le simple cadre artistique; c’est un écho à un peuple dont les luttes et les aspirations résonnent à travers les frontières et les générations. Le film transcende le documentaire pour devenir un mémorial visuel, préservant des histoires qui, autrement, pourraient se perdre dans les sables du temps.
Mais le voyage de « Bye Bye Tiberias » ne s’arrête pas à Londres. Il a également été sélectionné pour représenter la Palestine dans la course pour une nomination au meilleur film international lors de la 96ᵉ cérémonie des Oscars. C’est un pas de géant pour Soualem et un moment de fierté pour le cinéma du Moyen-Orient, souvent sous-représenté sur de telles plateformes globales.
Lina Soualem, dont le travail précédent inclut le remarquable « Leur Algérie », continue d’explorer et de partager des récits profondément personnels qui parlent à une audience mondiale. Son approche authentique et empathique du cinéma documentaire offre une voix à ceux qui se retrouve souvent réduits au silence et oublie la politique pour se concentrer sur l’humanité.
Avec « Bye Bye Tiberias », Soualem ne raconte pas seulement une histoire; elle invite ainsi le monde à écouter, à voir, et plus important encore, à se souvenir. Dans un monde inondé d’images éphémères, son film se dresse alors comme un phare de mémoire et de résistance culturelle.