Économie – Dans une démarche sans précédent, l’Algérie entame une transformation majeure de son secteur bancaire. L’ouverture du capital de deux grandes banques publiques promet de remodeler le paysage financier de l’Algérie. Avec notamment des implications importantes pour la concurrence et l’innovation.
Dans un mouvement stratégique audacieux visant à revitaliser le secteur financier algérien, le gouvernement a annoncé l’ouverture du capital de deux de ses plus grandes banques publiques, la Banque de Développement Local (BDL) et la Banque Populaire d’Algérie (CPA). Cette décision, loin d’être un signe de faiblesse, reflète une performance solide des banques et marque un tournant décisif dans l’économie nationale.
Lazhar Latrèche, président de l’Association générale des banques, a souligné que cette initiative n’est pas motivée par un manque de rentabilité. Mais plutôt par un désir d’injecter une dynamique nouvelle dans le secteur. Avec des résultats positifs déjà enregistrés par ces établissements, l’ouverture du capital vise à intensifier la concurrence et à diversifier les services offerts. Signalant ainsi une évolution significative dans le panorama financier algérien.
Le processus d’ouverture du capital devrait débuter en novembre pour la BDL. Et au début de l’année 2024 pour la CPA. Cette étape s’inscrit dans le cadre plus large d’une réforme du marché financier. Visant ainsi à améliorer la mobilisation de l’épargne et l’efficacité du marché des capitaux.
Le gouvernement a pris des mesures méthodiques pour préparer le terrain à cette transformation. Une évaluation minutieuse des banques est en effet en cours pour déterminer la valeur exacte des actions à offrir. Parallèlement, un plan de formation des cadres est mis en place pour garantir une transition en douceur et professionnelle.
L’introduction en bourse de ces banques, une première dans l’histoire financière du pays, se retrouve perçue comme un indicateur de la confiance du gouvernement dans la robustesse et la maturité du secteur bancaire algérien. En outre, cela devrait attirer de nouveaux investissements, tant nationaux qu’internationaux. Et pourrait ainsi servir de modèle pour d’autres réformes dans la région.