Culture – Au SILA 2023, la littérature algérienne brille de nouveau grâce à l’auteure et traductrice Bouchra Thaziri qui a fait sensation avec sa traduction en chaoui de « L’Étranger », l’œuvre iconique d’Albert Camus. Offrant ainsi une nouvelle perspective culturelle à un classique intemporel.
Dans le monde de la littérature, peu d’événements sont aussi palpitants que l’émergence de nouveaux talents et perspectives. L’actualité littéraire algérienne se retrouve aujourd’hui marquée par un événement particulièrement remarquable. La traduction de « L’Étranger » d’Albert Camus en langue chaoui par Bouchra Thaziri, une talentueuse jeune femme de 22 ans originaire de Guelma présentée lors du SILA. Cette réalisation a été révélée au public lors du Salon international du livre d’Alger 2023. Confirmant ainsi la vitalité et la diversité de la scène littéraire algérienne.
La traduction de Thaziri, publiée sous le titre « Imezdi », apporte une nouvelle dimension à ce classique. Par son travail, elle ne se contente pas de traduire les mots de Camus, mais transporte également son esprit et son humanisme dans le contexte amazigh. Un exploit qui mérite d’être souligné étant donné la complexité philosophique et la subtilité stylistique de l’œuvre originale.
La jeune auteure s’inscrit dans une lignée de traducteurs qui ont auparavant tenté de rapprocher Camus et la culture tamazight, mais sa démarche est unique. L’adaptation de « L’Étranger » en chaoui par Thaziri n’est pas seulement une traduction linguistique ; c’est aussi un pont entre les cultures. Il s’agit d’un dialogue entre deux mondes qui, bien que géographiquement et historiquement liés, se sont rarement vus aussi intimement connectés dans la littérature.
Le travail de Thiziri gagne en profondeur lorsqu’on considère sa jeunesse et son attachement à sa langue et culture natales. La traduction d’œuvres majeures dans des langues moins représentées est un acte de conservation culturelle et d’enrichissement littéraire. Une initiative qui soutient la diversité et la compréhension mutuelle.
L’extrait partagé sur sa page Facebook démontre non seulement sa compétence linguistique, mais aussi sa capacité à saisir l’essence émotionnelle et philosophique du texte original. La manière dont elle a su retranscrire la pensée de Camus en tamazight montre une compréhension profonde non seulement de la langue mais aussi de l’esprit humain. Traversant ainsi les barrières linguistiques et culturelles.
L’œuvre de Bouchra Thaziri est donc plus qu’une simple traduction ; c’est une fenêtre ouverte sur un monde où la littérature devient véritablement universelle. Témoignant de la puissance des mots et des idées pour unir et inspirer au-delà des frontières.