Algérie – La maladie du siècle se transforme en épidémie en Algérie. 50.000 nouveaux cas de cancer et pas moins de 20.000 décès ont été enregistrés en 2019.
Les chiffres de propagation du cancer, révélés par le professeur Kamal Bouzid, chef de service d’oncologie à l’hôpital Mustapha Pacha font froid dans le dos. En effet, 50.000 nouveaux cas et 20.000 décès ont été enregistrés au courant de l’année 2019, rapporte le journal arabophone Echourouk.
Les cas d’infections sont susceptibles d’augmenter davantage dans les années à venir, indique la même source qui précise que le cancer du sein est en tête avec 12.000 nouveaux cas en Algérie, suivi du cancer du côlon qui a connu une recrudescence terrifiante durant ces dernières années.
Le déficit budgétaire médical en Algérie affecte grandement les patients qui se retrouvent impuissants face à la pénurie de médicaments et des traitement du cancer, souligne Kamel Bouzid qui précise que le problème s’est accentué durant l’année dernière.
« La Caisse de Sécurité Sociale a financé ses homologues Français et Belges d’environ 30 millions d’euros par an, équivalent à 150 millions en cinq ans. Ce montant aurait pu être utilisé pour le financement des hôpitaux Algériens publics ou privés, pour se procurer les médicaments nécessaires et les fournir aux malades », regrette le professeur.
La situation risque de s’aggraver à l’avenir..
En effet, Kamel Bouzid explique que la rareté des médicaments pousse les cancéreux à passer par le circuit informel en vue de se procurer leur traitement depuis l’étranger, notamment depuis Turquie, le Maroc ou encore la France.
« Il faut savoir qu’une seule prise leur revient à 6.000 euros, alors qu’en général le patient a besoin de 12 prises.En d’autres termes, les riches peuvent se permettent le traitement tandis que les pauvres meurent », s’est-il indigné.
Le professeur a fait savoir en outre que d’ici 2025, 60.000 nouveaux cas seront comptabilisés chaque année en Algérie, estimant que le chiffre sera revu à la hausse d’ici 2030, pouvant atteindre les 70.000 cas/an.