Algérie/Maroc – Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a émis des accusations liées au soutien du « séparatisme » et « la déstabilisation régionale » à l’égard de l’Algérie, en raison de l’allocution de Tebboune soulevant le problème des territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc.
Le lundi 4 avril, au sommet du groupe de contact du Mouvement des non-alignés (NAM) tenu en visioconférence, le ministre marocain des affaires étrangères a implicitement évoqué l’Algérie en parlant d’un « pays voisin »; qui « malgré les circonstances actuelles exceptionnelles » s’obstine à « alimenter le séparatisme, en violation des principes fondateurs du NAM ».
La réaction faite, selon l’agence de presse officielle du Maroc MAP, au nom du Royaume, vient « remettre en place » pour reprendre les propos mêmes du site d’information Hesspress incarnant « l’hostilité » d’une partie des médias marocains envers l’Algérie favorable à l’autodétermination du peuple Sahraoui; du président algérien jugé par le même journal électronique comme prenant « ses désirs pour une réalité ».
Dans son intervention audit sommet, le président Abdelmadjid Tebboune a en effet lancé « un appel au Conseil de sécurité des Nations unies pour se réunir; dans les plus brefs délais, et adopter une résolution appelant solennellement à l’arrêt immédiat de toutes les hostilités à travers le monde, notamment en Libye; sans omettre les territoires occupés en Palestine et au Sahara occidental ».
Un discours marocain « dénué d’arguments »
Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération Africaine et des marocains résidant à l’Étranger, n’a rien trouvé de mieux que de balancer que « ce pays [à savoir l’Algérie] au lieu d’utiliser ses ressources pour améliorer la situation précaire de sa population dans le contexte de la pandémie du Covid-19; les détourne pour alimenter la déstabilisation régionale ».
Cela démontre un manque flagrant en matière d’argumentation. Donc à défaut d’argumentaire solide, contre la position algérienne réclamant « la décolonisation du Sahara occidental »; le premier responsable de la diplomatie marocaine a tenté de noyer le poisson, en brouillant les pistes à travers un exposé d’idées incohérentes avec le sujet qui, lui; reste lié au sort du peuple Sahraoui.
Le président Tebboune a évoqué pour la seconde fois depuis son élection, le conflit au Sahara occidental lors d’une rencontre internationale, rappelle le média algérien. La première remonte au 9 février au sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba en Ethiopie; où il avait sollicité le secrétaire général de l’ONU pour accélérer la nomination de son Envoyé personnel et donner un coup de pouce au processus de résolution de la problématique Sahraouie.