Algérie – Dans un élan remarquable vers l’autosuffisance médicale, l’Algérie franchit des étapes audacieuses pour couvrir près de la totalité de ses besoins internes en insuline. Ce progrès significatif promet non seulement de secouer le secteur de la santé nationale, mais aussi d’établir l’Algérie comme un acteur clé dans la production pharmaceutique en Afrique et au-delà.
Alors que la demande mondiale d’insuline continue de croître, l’Algérie se positionne stratégiquement pour devenir un pionnier dans la production d’insuline en Afrique assurant une autosuffisance. Selon Malika Derghal, directrice générale de l’usine de stylos à insuline de Boufarik, l’installation a réussi à dépasser sa capacité de production annuelle. Atteignant ainsi un exploit de 55 millions de stylos. Plus impressionnant encore, l’usine est en bonne voie pour répondre à 99 % des besoins nationaux en insuline dès l’année prochaine.
Ce développement n’est pas seulement une victoire pour les diabétiques en Algérie, qui auparavant dépendaient fortement des importations, mais il marque également un tournant pour l’industrie pharmaceutique nationale. L’arrêt des importations de stylos à insuline, suite à l’initiation de la production locale, illustre une stratégie nationale résolue visant l’autosuffisance et la sécurité médicale.
Mais les ambitions de l’Algérie ne s’arrêtent pas à ses frontières. Selon Derghal, des plans sont en cours pour étendre l’empreinte du pays au-delà du marché national. Avec notamment un accent particulier sur l’exportation vers les marchés africains et européens. Cette vision pourrait bientôt positionner l’Algérie comme un exportateur clé de produits pharmaceutiques. Renforçant ainsi sa présence économique et son influence à l’étranger.
En parallèle, l’Algérie accueille une réunion diplomatique majeure, soulignant son rôle croissant sur la scène internationale. La 20e session de la réunion des ministres des Affaires étrangères d’Afrique et des pays nordiques, prévue pour se dérouler jusqu’au 18 octobre, verra la participation de figures de proue du gouvernement et de l’Union africaine. Le thème du renforcement du dialogue, basé sur des valeurs communes, résonne avec les efforts de l’Algérie pour établir des partenariats solides et des échanges bénéfiques sur plusieurs fronts, y compris la santé.
Dans un contexte financier, le ministre de l’Industrie, Ali Aoun, a partagé des perspectives économiques révélatrices. Notant que l’Algérie économisait auparavant jusqu’à 400 millions d’euros en factures d’importation annuelles. Avec l’annonce de l’ouverture prochaine d’une nouvelle usine à Oued Smar, l’Algérie ne montre pas seulement son engagement envers l’autosuffisance médicale, mais révèle également une stratégie prudente pour revitaliser et exploiter les capacités de production dormantes du pays. Comme en témoigne le questionnement de Aoun sur l’arrêt de l’usine d’insuline à Constantine il y a une décennie.
