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mardi, 23 avril 2024
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Vers une revalorisation du salaire minimum en Algérie en 2020 ?

Publié le

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Algérie – Le syndicaliste Noureddine Bouderba estime que les salaires des Algériens sont exagérément bas. Il appelle à une revalorisation du salaire minimum (SNMG) en 2020.

Lors d’un entretien accordé au quotidien El Watan ce jeudi 06 février, le syndicaliste et consultant en questions sociales Noureddine Bouderba, a fait savoir que « les salaires en Algérie sont les plus bas dans le bassin méditerranéen ».

Dans ce sens, le syndicaliste estime que les salariés algériens endurent aujourd’hui les conséquences de la politique d’ajustement structurel des années 1990, de privatisation des années 2000 et de la politique d’austérité des années 2015-2020, intensifiée par la dévaluation du dinar, rappelant par la même occasion que le salaire minimal (SNMG) journalier n’a pas été révisé depuis 9 ans.

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Techniquement, Bouderba explique qu’il faut environ 6 minutes de travail à un salarié smicard Algérien pour acheter une baguette de pain, et 15 minutes pour un sachet de lait, contrairement à un Français, qui nécessite 5 et 6 minutes respectivement.

Il souligne en outre que 80% des Algériens les moins aisés consacrent en moyenne 50% de leurs revenus à l’alimentation. Ce coefficient alimentaire s’élève à 57% si on exclut les loyers imputés, révélant que ces chiffres représentent des indicateurs de quasi-pauvreté.

L’égalité salariale résolue par l’exonération de l’IRG ?

Les inégalités salariales en Algérie restent un grand chantier qui attend le nouvel exécutif aux commandes du pays. En effet, le salaire d’un cadre dirigeant d’une entreprise économique peut atteindre 25 fois le salaire d’un salarié au SMIC (SNMG).

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Le fossé est d’autant plus important (35 fois) concernant les salaire des hauts fonctionnaires d’État. Dans les pays développés, cette marge ne dépasse pas les 12 fois, regrette le consultant qui remet en cause la politique salariale inégalitaire menée durant ces 15 dernières années et pointe du doigt le manque de réactivité de l’État face aux discriminations entre différents secteurs. 

Concernant l’exonération fiscale de l’IRG pour les salaires inférieurs à 30.000 DA, le syndicaliste estime que cette mesure ne va pas changer grand-chose. Un pensionné de la CNR qui touche moins de 20.000 DA ne gagnera rien car ils ne paient pas d’IRG, par contre un salarié actif smicard bénéficiera d’un léger gain de 600 DA, précise l’interlocuteur.

« De mon point de vue, l’augmentation du SNMG (+50%) devrait être répartie sur deux années, couplée à une exonération d’IRG pour tout revenu de moins de 36.000 DA et de relever le seuil de l’abattement de l’IRG de 40.000 DA à 60.000 DA », conclut Noureddine Bouderba.

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