Algérie – La situation dramatique actuelle dans laquelle sont plongées les finances de l’Algérie, exacerbe cruellement la problématique relative à son système des retraites.
A l’occasion de la publication d’un communiqué du Premier ministère, traitant l’épineuse question des retraites en Algérie, il est utile de rappeler qu’en 2018, le déficit de la CNR s’élevait déjà à 580 milliards de dinars, et à l’époque on s’est attendu à ce que l’année 2019 le porterait à 600 milliards de dinars.
Le déficit, estimé aujourd’hui à 601 milliards de dinars, risque, si rien n’est fait, d’augmenter de plus en plus jusqu’à atteindre, en l’espace de dix ans, le chiffre de 1.000 milliards de dinars. C’est ce que nous fait comprendre ledit communiqué.
Pour remédier à cela, les gouvernements successifs, ont pris de différentes mesures, qui n’ont jamais conduit à l’émergence d’une véritable solution. Hormis quelques tentatives, similaires à celle d’Ahmed Ouyahia qui a injecté à la Caisse des retraites, afin d’éponger sa dette à l’égard de la CNAS, une somme de 500 milliards de dinars, issue du financement non conventionnel, aucune réelle prise en charge du problème n’a été entreprise.
Le gouvernement Djerrad décide de réagir.
La caisse des retraites, dont le système tout entier présente des défaillances, montre des besoins pressants de réformes structurelles profondes, sans lesquelles nous verrons son déficit s’accentuer. C’est en réponse à des propos comme ceux-ci que l’Exécutif d’Abdelaziz Djerrad, promet l’avènement d’une nouvelle démarche qui se veut réformatrice sur le plan structurel.
Un groupe de travail interministériel, sera mis sur pied, sur la base d’une annonce officielle à l’issue d’un Conseil interministériel. L’élaboration des propositions de réforme du système des retraites, sera la mission qu’on lui attribuera. Cela va constituer un défi majeur que doit relever l’entité nouvelle, pour pouvoir montrer du doigt des pistes empruntables, qui permettront de mettre de l’ordre dans ce dossier d’une complexité flagrante.
Le gouvernement envisage aussi de revoir la gestion actuelle des caisses de sécurité sociale, et d’organiser l’étude de la situation financière annuelle du système national de sécurité sociale par les deux chambres du Parlement, souligne la même source.