Algérie – Le président Tebboune a affiché son optimisme quant à la cadence de consommation des réserves de change du pays, notamment grâce à sa stratégie visant à éliminer la « surfacturation ».
Dans son entretien périodique avec les représentants des médias nationaux diffusée dans la soirée du 1er mai sur l’ENTV; le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune; a fait savoir que la consommation des réserves de change du pays sera lente, en comparaison avec les années précédentes; et ce, grâce à « l’élimination » de la surfacturation et du surcoût des projets en Algérie.
« Nous avons éliminé le phénomène de la surfacturation et avons réussi, partant, à préserver près de 30 % de nos réserves de change »; a assuré le président Tebboune questionné sur les facteurs ayant permis de garder un contrôle sur la consommation des réserves de change. Il poursuit, en révélant que« la maîtrise des importations, en ce sens que nous n’importons que ce dont le pays a véritablement besoin. »
En outre, Tebboune a révélé que la valeur des produits alimentaires nécessaires dont a besoin le pays « s’élève à près de 9 milliards de dollars par/an ». De plus, il a fait savoir que de nombreux produits importés depuis l’étranger auparavant seront dorénavant produits localement et donc, bientôt « interdits d’importation ».
Il convient de souligner à ce propos, que les derniers chiffres officiels indiquent que les réserves de change de l’Algérie en dollar sont passés au début de l’année 2020, à 60 milliards de dollars. Pour rappel, ces dernières s’élevaient à 194 milliards de dollars en 2013.
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Tebboune dit « non » à la planche à billets et au financement extérieur
Questionné sur le recours à la planche à billets, Tebboune a indiqué que cette méthode de financement est à écarter, du fait qu’elle risque de générer une forte inflation causant sur son passage l’effondrement du pouvoir d’achat du consommateur Algérien.
Concernant l’endettement extérieur, le président a rejeté cette solution, estimant qu’elle portera atteinte à la souveraineté nationale. « L’endettement extérieur va nous faire perdre notre souveraineté »; a averti Tebboune, évoquant au passage l’expérience douloureuse de l’Algérie au début des années 1990; suite au recours à l’aide financière du FMI.