Algérie – Le niveau des réserves de change du pays qui oscille entre 42 et 43 milliards de dollars, permettrait-il à l’Algérie de disposer des liquidités suffisantes pour conduire ses opérations d’importation ? Si c’est le cas, pour combien de temps alors ? Un spécialiste algérien répond à ces questions.
D’après le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui s’est exprimé le 1er mars dernier, le niveau des réserves de change de l’Algérie oscille entre les 42 et 43 milliards de dollars. Si aux yeux de plusieurs observateurs de la scène économique, ces chiffres dessinent un avenir loin d’être vertueux lors des prochaines années, Souheil Guessoum voit les choses sous un autre angle.
Invité sur le plateau d’Ennahar TV ce mardi 09 mars 2021, le consultant international en économie a livré son point de vue sur le sujet. En préambule, Guessoum a tenu à indiquer que ceux qui disent que le niveau des réserves de changes du pays est inquiétant, comparent la somme actuelle avec les 200 milliards de dollars que le pays a pu réserver à une certaine époque.
Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils pensent que cette somme est médiocre, estime-t-il. Avant de continuer ses dires, Guessoum a tenu à affirmer que les « 42 milliards de dollars ne sont pas un montant faible. Plusieurs pays du monde rêvent de les avoir », ajoute-t-il par la suite.
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Un peu plus loin, l’expert a fait savoir que « les réserves de changes en devises permettront au pays d’importer pendant presque deux ans supplémentaires ». Si l’on se fie au spécialiste, les avoirs en devises étrangères du pays lui suffisent pour conduire des opérations d’importation pour 48 mois encore.
En attendant, l’Algérie devrait agir rapidement, indique-t-il. Dans le même ordre d’idées, l’expert en économie n’a pas omis d’avancer une solution qui pourrait établir une réelle stabilité. « Le pays devrait emprunter le chemin des réformes », affirme-t-il.
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Sur ce, le spécialiste a tenu à s’expliquer davantage. « Les réserves de change actuelles sont presque des revenus pétroliers », note-t-il. Si le pays entreprend de profondes réformes, « il aura dans les deux ans suivants, des revenus diversifiés », stipule le même orateur.
« Nous allons donc avoir, non seulement des revenus pétroliers, mais aussi des revenus agricoles. Outre ces derniers, nous aurons des bénéfices industriels », estime-t-il. Cela va sans dire. Guessoum propose alors au pays de multiplier ses exportations. Et ce, avant que les réserves de change s’épuisent.