Algérie – Le docteur Mohamed Melhag, chercheur en virologie, estime que le pays n’a pas autorisé la reprise des vols internationaux dans le but d’éviter un scénario semblable à celui marocain.
D’un impact inouï, la crise du coronavirus a paralysé les vols internationaux du/vers le pays. Dans une attente qui a duré plus d’un an, les spécialistes n’ont pas omis de livrer leur avis, presque unanimes, vis-à-vis de cette situation. Selon le docteur Mohamed Melhag, l’une des raisons qui a empêché l’Algérie d’autoriser la reprise des vols, est l’envie de se prémunir et surtout celle d’éviter un scénario semblable à celui marocain.
C’est en effet ce qu’a indiqué le chercheur en virologie dans une déclaration faite au site spécialiste Djalia DZ, ce mercredi 24 mars 2021. Melhag indique donc que les autorités compétentes ne procèdent pas à l’ouverture des frontières puisqu’elles craignent de voir le « scénario marocain » se répéter dans notre pays.
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Pour renforcer son argumentaire, il a tenu à rappeler la décision prise par le ministre marocain de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit. Ainsi, il a indiqué que celui-ci a donné la priorité à la promotion du tourisme en temps de coronavirus. Chose qui a sévèrement impacté la situation épidémiologique du Maroc, si l’on en se fie.
Un peu plus loin, il estime que le gouvernement n’a pas l’intention d’augmenter les réserves de change en autorisant la diaspora à regagner le pays. L’ouverture des frontières pourrait, selon les dires du Dr. Melhag, exposer la santé des citoyens au grand danger de la contagion.
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En définitive, l’expert pense qu’aux yeux du gouvernement algérien, il serait prématuré de se précipiter dans la reprise des vols. Les instances décisionnelles prennent donc tout le temps nécessaire pour évaluer la situation dans et en dehors de l’Algérie.
Selon le même spécialiste, deux paramètres pourront quand même accélérer la procédure de l’ouverture. Il s’agit premièrement d’une campagne de vaccination rapide contre la covid-19. Deuxièmement, l’instauration d’un passeport sanitaire.
Malhag s’ajoute ainsi à plusieurs experts, dont le Dr. Berkani, qui plaident en faveur de la mise en place de ce document de voyage. Rappelons que jusque-là, les frontières du pays restent fermées. Les hautes autorités du pays n’ont toujours pas avancé une date précise qui aurait permis à Air Algérie de prendre la voie des airs une nouvelle fois.