Algérie – Le membre du Comité scientifique, Pr. Mohamed Belhocine s’est exprimé au sujet de la reprise des vols de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie, ainsi que sur l’ouverture des frontières algériennes.
Suite à une nette amélioration de la situation épidémiologique, l’Algérie a desserré la vis sur les restrictions du voyage. Depuis, le transporteur aérien national a repris le chemin des airs vers pas moins de six pays. Alors que la tendance haussière des cas de coronavirus a repris de plus belle depuis l’ouverture partielle des frontières, Air Algérie devrait-elle poursuivre ses vols vers les pays enregistrant une flambée épidémique ?
À cette question qui taraude les esprits, Pr. Belhocine a répondu dans un entretien accordé à TSA hier. Nous reprenons l’essentiel de ses propos pour vous, ce vendredi 02 juillet 2021. Il sied de préciser que le membre du Comité scientifique a parlé spécialement des vols entre l’Algérie et la Tunisie.
Selon ses dires, les mesures de contrôle aux frontières n’ont pas pour objet d’éviter l’importation de nouveaux cas de Covid-19. Il précise en indiquant qu’elles ont pour but d’éviter, plutôt, l’importation d’un nouveau variant. En outre, Belhocine pense que ces mesures, mises en place depuis plus d’un mois, sont suffisantes.
Reprise des vols d’Air Algérie : ce que pense Belhocine des mesures de contrôle
Rappelons-les tout d’abord. Tout voyageur désireux de mettre le pas en Algérie doit réaliser un test PCR dans les 36 heures qui précèdent son vol. Une fois les pieds sur le sol algérien, le passager doit se soumettre à un confinement de cinq (05) jours. Il doit, également, subir un autre test antigénique après les quatre nuitées passées à l’hôtel.
Partant de toutes ces données, aux yeux de Belhocine, les vols de Tunisie ne présentent pas un danger sur l’Algérie. En définitive, l’expert consolide son fusil d’épaule en indiquant que les mesures de contrôle aux frontières permettent de détecter et éviter ainsi tout cas porteur d’un nouveau variant de coronavirus n’ayant pas fait son entrée dans le pays.
Ouverture des frontières d’Algérie : faut-il ou pas supprimer le confinement ? Belhocine répond
Si aux yeux de Pr. Senhadji, le test PCR seul est suffisant, Belhocine ne partage pas le même avis. Une vision des choses qu’il a tenu à expliquer par la suite. Alors, pour ce faire, il a comparé chacune de ces mesures de voyage à un tamis. Il indique alors que plus on tamise, plus on pourrait séparer le bon grain de l’ivraie.
Mohamed Belhocine se positionne donc contre la suppression de la mesure relative au confinement. Dans le même sillage, il tient à souligner que l’an 2021 n’est guère propice aux vacances. Il rappelle que la situation épidémiologique est en train de s’aggraver dans le monde entier. De son avis, chaque voyage est un risque de contamination. Il faut donc se prémunir.