Algérie – Depuis plus de neuf (09) mois, le trafic aérien est fortement ralenti à cause de l’ampleur de la Covid-19. La fermeture des frontières a entraîné la suspension des délivrances de visas et des vols internationaux.
Depuis la mi-mars 2020, de nombreux passionnés se sont vus priver de voyages touristiques à cause de la crise sanitaire. Toutefois, l’arrivée des premiers lots du vaccin Spoutnik V, prévus ce mois de janvier, redonne du baume au cœur. Dans l’espoir d’une proche réouverture des frontières, les Algériens brûlent d’impatience de voir les vols internationaux et la délivrance des visas reprendre, rapporte le média spécialisé Visa Algérie.
Pour une éventuelle ouverture des frontières avec l’Union européenne, les pays doivent faire preuve de capacités. Ils doivent être sûrs des aptitudes de réaliser des tests antigéniques et des PCR. Mais aussi, la gestion de la quarantaine des cas suspects ou confirmés et la mise à jour des données fiables liées à la situation sanitaire sur leurs territoires respectifs. Ce qui porte à croire que finalement, seules les campagnes de vaccination permettront de reprendre les vols internationaux.
En Europe, la campagne de vaccination a débuté le dernier décembre. Toutefois, la vaccination de la majorité de la population européenne risque de prendre du temps. Et ce, en raison de l’insuffisance des capacités de production des vaccins. De son côté, l’Algérie prévoit d’entamer les injections de l’anti-Covid-19 russe ce mois-ci.
Le pays ne pourra pas vacciner tous ses citoyens. Pour cause, rappelons-le, le gouvernement a commandé seulement 500.000 doses. Ce qui reste très faible. D’autant plus, l’antidote acquis par notre pays risque de poser problème. Des pays européens ou encore les USA pourraient probablement exiger aux touristes d’avoir recours au même type de vaccin que le leur.
Voilà ce à quoi les voyageurs algériens peuvent s’attendre en 2021
Il est indispensable de se munir d’un visa pour se rendre dans certains pays. Cependant, en Algérie comme ailleurs, la crise pandémique et le protocole sanitaire fait traîner le traitement des demandes de visas. Les consuls envisageraient d’autres types de visas, les mois à venir. Plusieurs pays ont rendu obligatoire le test PCR, c’est l’une des conditions d’accès.
L’Australie exige même que ses visiteurs soient vaccinés contre la Covid-19 avant d’entrer sur son territoire. L’Europe peut très bien s’en inspirer. Selon ladite source, la France comme l’Allemagne enjoindraient les demandeurs de visas Schengen de se faire vacciner. Et ce, pour leur permettre d’embarquer.
Les autres ambiguïtés primordiales sont l’obligation vaccinale et le prix des billets. Les citoyens algériens pourraient voir le coût de leurs billets augmenter. Les difficultés budgétaires des compagnies aériennes et maritimes en 2020 laissent penser cela. Si les aéronautiques adoptaient la distanciation sociale durant leurs vols, les billets d’avion pourraient croître de 43% à 50%. C’est en tout cas ce qu’a estimé l’IATA.
Outre la hausse des prix des billets, les voyageurs pourraient faire face à la flambée de l’euro. Dans les secteurs formel et informel, le dinar connaît une érosion historique. En 2020, la monnaie algérienne a perdu 22% de sa valeur face à la monnaie de l’UE. Elle a aussi chuté de 11% face au dollar américain. Le coût de la vie des Européens s’est aggravé ces derniers mois à cause de la crise sanitaire. Ce qui désavantagera encore de manière considérable le dinar.
En attendant une possible reprise des liaisons aériennes, un grand nombre de voyageurs favoriseront le tourisme local et celui des pays voisins. Autrement dit, ceux accessibles par route, tels que la Tunisie. Cette dernière escompte de faire renaître son tourisme par les Algériens qui représentent un tiers du total de ses visiteurs.
