Algérie – « Le recours au vote (référendum) par Internet est exclu. Il peut être objet de fraude, comme l’ont montré les expériences dans d’autres pays »; a tranché Mohamed Chorfi.
C’est en effet ce qu’a affirmé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Chorfi lors de son passage ce 26 août sur les ondes de la Radio Nationale. Cependant, s’exprimant sur le rôle des nouvelles technologies dans l’organisation du référendum concernant l’amendement de la Constitution de la République d’Algérie, Chorfi a exclu le recours au vote en ligne.
Le politicien a d’ailleurs souligné que ce rejet s’inscrit dans le but d’éviter les fraudes; comme l’ont prouvé certaines expériences dans d’autres pays. Poursuivant son intervention, l’ancien ministre de la Justice a indiqué que l’Haute instance indépendante de surveillance des élections « est prête pour le référendum sur la Constitution ».
En effet, l’invité de la radio a déclaré que la période qui précède la date du 1er novembre 2020; date effective de la tenue du référendum sur le projet de révision de la Constitution; ne représente aucun obstacle quant à l’accomplissement du rôle de ladite compétence. « Bien que cette période soit courte, l’Autorité détient l’entière capacité et disponibilité à relever le défi »; a-t-il avancé durant son passage radio.
« L’Autorité nationale indépendante des élections est prête à relever le défi », a confié Chorfi
D’autre part, Chorfi a pointé du doigt l’impact de la pandémie du Coronavirus; qui selon lui, a empêché la tenue du référendum dans les délais promis par le Président de la République; Abdelmadjid Tebboune. L’annonce de la date ne constitue pas une surprise; « car que nous avons appris à vivre avec le Covid-19 », a-t-il ajouté.
Pour mémoire, les services de la Présidence de la République ont révélé le 24 août dernier; que le référendum sur la révision constitutionnelle est fixé au 1er novembre prochain. Ce qui coïncidera avec le 66e anniversaire de la guerre de libération de l’Algérie déclenchée en 1954 contre le colonialisme français.
Soutenant, que « l’Algérie nouvelle a grand besoin d’adopter une nouvelle attitude; où les actes et les paroles se correspondent; et où les bons comportements et le dévouement dans le travail se conjuguent »; Tebboune avait invité le 12 août dernier, les institutions et les acteurs concernés à lancer les préparatifs en vue de la tenue d’un référendum populaire.