Géoplitique – Après avoir ordonné l’expulsion de l’ambassadeur français, le président turc Recep Tayyip Erdoğan aborde à nouveau la colonisation de l’Algérie par la France. On vous relate ses déclarations, ce 25 octobre 2021.
Suite aux complications des relations entre la Turquie et la France, notamment avec la conjoncture liée à la demande de libération de l’opposant turc, Osman Kavala, le président Recep Tayyip Erdoğan se saisit, une fois de plus, du passé de la France en tant que colonisateur, d’une part pour se défendre contre « l’indécence », a-t-il dit, de l’ambassadeur français, mais également, pour avoir l’Algérie comme allié.
Ainsi, le chef de l’État turc a évoqué les crimes commis par la France durant sa période de colonisation de l’Algérie. En communiquant les chiffres, Erdoğan souligne son engagement à consolider les relations turco-africaines. En outre, « la lutte », a-t-il déclaré, de la Turquie contrarie les anciens partisans du colonialisme, précise-t-il à cet effet. C’est selon l’agence turque Anadolu.
De ce fait, après avoir ordonné à dix (10) ambassadeurs, y compris celui de la France de quitter la Turquie, le dirigeant turc tacle son homologue français pour s’être mêlé de l’affaire Kavala. Cela, en pointant du doigt les actes sanglants du colonisateur français en Algérie. Dans ce sens, Erdoğan affirme que le combat de la Turquie pour la justice trouble ces envahisseurs et leurs agents dans son pays.
La Turquie veut se faire de nouveaux alliés
Après avoir tenu tête à dix pays, précisément le Canada, la France, la Finlande, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suède et les États-Unis en chassant leurs ambassadeurs, la Turquie se retrouve dans les bras de l’Afrique. Un continent que le président Erdoğan soutient dans ses discours et duquel il tente de se rapprocher.
Comme réponse aux accusations de ces pays face à l’emprisonnement sans jugement de Osman Kavala qui dure depuis 2013, Erdoğan retrace le passé de ces colonisateurs en Afrique. En termes de crimes et massacres. Tortures et génocides. Et ce, en Algérie. Au Rwanda. Et au Nigeria, entre autres. C’était hier lors d’une rencontre avec son parti, l’AKP.