Algérie – Face à l’augmentation des prix des viandes rouges, des mesures exceptionnelles sont annoncées par le ministère des Finances algérien. Le pays pourrait bientôt bénéficier d’une baisse significative des prix, une bouffée d’air pour le pouvoir d’achat des citoyens. On vous en dit plus ce 4 octobre 2023.
La semaine dernière, le ministre des Finances, Laziz Fayed, a levé le voile sur des mesures révolutionnaires. Celles-ci sont destinées à préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Ces mesures sont principalement axées sur la réduction des droits de douane en Algérie, qui passeront de 30 % à 5 % pour les viandes rouges pour réduire les prix. Qu’il s’agisse de bœuf ou de mouton, mais aussi pour les bovins vivants importés.
Cette annonce choc, dévoilée lors de la présentation du projet de loi de finances rectificative pour 2023 devant le Conseil du Peuple, arrive dans un contexte où les prix de la viande rouge ont atteint des sommets historiques. De fait, les prévisions actuelles laissent envisager une baisse des tarifs d’environ 40 %. De quoi redonner le sourire à bon nombre de foyers algériens.
Un tournant pour la viande rouge en Algérie ? La décision de réduire les droits de douane est d’application rétroactive. Cela depuis le 1er mars 2023 et sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2024. Elle intervient après que le ministère de l’Agriculture ait donné son feu vert pour l’importation de viandes rouges fraîches et emballées sous vide. Tout en apportant des modifications aux conditions d’importation des veaux d’engraissement.
Viandes rouges en Algérie : une chute des prix historique en prévision !
Cette démarche, sollicitée depuis un moment par la Fédération nationale des professionnels de la viande, s’inscrit dans le cadre d’une stratégie. Visant à équilibrer le marché. Et à assurer un approvisionnement suffisant de viande rouge dans le pays.
Mohamed Taher Remram, représentant de cette Fédération, souligne l’importance de cette décision pour le consommateur final et anticipe une baisse des prix de la viande rouge de l’ordre de 35 % à 40 %. Toutefois, pour ce dernier, il est crucial d’accompagner cette mesure temporaire par des initiatives favorisant la production locale. Notamment en soutenant l’agriculture pastorale, la culture fourragère et l’élevage.
La Fédération suggère également de mettre fin au soutien des fourrages en échange d’un prix plafonné pour tous, dans le but de lutter contre la spéculation.
En somme, les prochains mois seront décisifs pour le marché de la viande rouge en Algérie. Les mesures mises en place promettent d’atténuer les tensions sur les prix et de restaurer un certain équilibre pour le consommateur, tout en mettant un frein aux spéculations démesurées.