Algérie – Face à l’escalade vertigineuse des prix du poulet et des œufs en Algérie, le ministre de l’Agriculture, Abdelhafid Henni, met en cause les pratiques commerciales et la spéculation, promettant des mesures sévères pour protéger les consommateurs.
En Algérie, les consommateurs font face à une flambée des prix de la viande de poulet et des œufs en raison des pratiques douteuses de spéculation des commerçants. Une situation qui pèse lourdement sur le pouvoir d’achat et le quotidien des ménages. Ce mardi, Abdelhafid Henni, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a brisé le silence sur cette crise lors d’une déclaration publique, ciblant sans équivoque les commerçants et les intermédiaires pour leur rôle dans cette inflation inattendue.
Le ministre a contesté la justification avancée par les éleveurs et les revendeurs qui blâment l’augmentation du prix de l’alimentation pour la volaille. Selon lui, les prix des composants clés tels que le maïs et le soja, n’ont pas subi de modifications significatives pour justifier une telle hausse. Ces assertions s’inscrivent en contradiction avec la réalité des marchés où le prix du poulet a presque doublé. S’éloignant grandement du prix de référence de 350 DA par kilo fixé par le Ministère durant le mois de Ramadan en 2023.
Ce phénomène est également observé dans le marché des œufs, où les prix ont connu une augmentation remarquable, exacerbant l’exaspération des consommateurs. Ces derniers, déjà accablés par les conditions économiques difficiles, peinent à comprendre et à absorber ces augmentations soudaines.
Le ministre Henni a souligné les pratiques spéculatives de certains acteurs du marché. Pointant du doigt des manipulations et fixations de prix quotidiennes par téléphone, loin de toute régulation ou transparence. Ces méthodes, non seulement ébranlent la stabilité des prix, mais elles portent également atteinte à l’éthique commerciale et à la confiance des consommateurs.
Face à ce défi, Abdelhafid Henni affirme sa détermination à adopter des mesures strictes pour contrer cette tendance et assurer l’accessibilité des viandes blanches à des prix raisonnables. La régulation des prix et la lutte contre la spéculation deviennent ainsi des enjeux majeurs pour le Ministère. Et ce, dans l’optique de rétablir un équilibre sur le marché des viandes blanches et de protéger les intérêts des consommateurs algériens.
Cette crise expose non seulement les vulnérabilités du secteur agricole algérien, mais elle met aussi en lumière la nécessité d’une gouvernance plus efficace et transparente pour sauvegarder les droits économiques fondamentaux des citoyens. En attendant, les yeux se tournent vers les actions futures du Ministère, dans l’espoir de voir une stabilisation des prix et un marché plus juste et équilibré.