Algérie – Le plomb algérien préoccupe et l’Union nationale des producteurs de batteries a appelé le président Tebboune à intervenir en urgence. C’est dans l’intérêt de l’industrie nationale et de la protection du produit national, explique la même entité syndicale, ce 23 avril 2023.
L’exportation du plomb algérien à l’étranger doit cesser, selon l’organisation syndicale qui sollicite une intervention dans ce sens de la part du chef de l’État Abdelmadjid Tebboune. Ladite Union nationale a souligné que “cette situation dangereuse entrave les efforts de l’État pour augmenter le taux d’intégration locale dans l’industrie automobile”.
Un tel état des lieux pousse par conséquent, selon la même source, “à faire recours encore et encore à l’importation de batteries”. Cela pour “alimenter le parc national automobile en pleine croissance”. Chose qui n’est pas en adéquation avec “la sauvegarde nécessaire des réserves nationales en devise”.
La raison pour laquelle l’Union nationale des producteurs de batteries a tiré la sonnette d’alarme est venue après avoir constaté “l’épuisement du plomb algérien par son exportation”. L’Union en question a rappelé que le plomb représente 90 % des composants de batterie. “Des sociétés étrangères qui dominent le marché algérien des batteries depuis des décennies exportent le plomb pour leur compte”, ajoute-t-on.
D’autre part, le communiqué de l’Union nationale des producteurs de batteries a indiqué que l’industrie des batteries en Algérie se compose de 14 usines. Parmi celles-ci, trois sont publiques. Elles emploient plus de 5.000 travailleurs. Ce qui a réussi à couvrir les besoins nationaux pour ce produit de 50 % au lieu des 30 % d’il y a quelques années.
L’Union nationale des producteurs de batteries dénonce une “exportation massive du plomb”
L’Union nationale des producteurs de batteries a affirmé que “de nombreuses entreprises se sont impliquées dans tous les efforts de l’État”. Et ce, “pour réussir à relever le défi de l’augmentation des exportations hors hydrocarbures”.
Ces sociétés s’inscrivent aussi “dans les efforts de l’État dans la manutention et les énergies renouvelables”. Elles ont ainsi réalisé “des investissements et des expansions d’une valeur de plusieurs millions de dollars basés sur la disponibilité du plomb localement”.
Cependant, l’Union nationale des producteurs de batteries se dit “surprise par l’exportation massive de ce matériel par le biais de pratiques de contournement via une plate-forme électronique”. Et à la même partie de s’indigner : “Des milliers de tonnes ont été exportés en peu de temps. Alors qu’aucun kilogramme de plomb n’y était attribué à l’industrie locale“.
Honorer leurs engagements n’est plus certain, se plaignent les fabricants de batteries
Cela a conduit à l’arrêt complet de la production chez de nombreuses entreprises, même publiques. Le reste des producteurs devront à leur tour, selon leur Union nationale, s’arrêter dans peu de temps. Pareil scénario devrait intervenir après la consommation de leurs stocks de taille pas très importante.
Dans le même document, on a souligné qu’il existe une grande tension et une grande réticence parmi les propriétaires de ces entreprises. C’est par rapport à ce qui est en lien avec “leur capacité à honorer leurs contrats et accords”. Ils les ont signés pour exporter des batteries automobiles vers les pays voisins.
On parle par exemple “de la Mauritanie et de la Libye“. Et aussi récemment, ils ont signé des contrats de manutention avec de grands constructeurs automobiles. Ces réserves sont émises en raison de “l’incertitude quant à la disponibilité de leur principale matière première”.
