Algérie – La peine capitale prononcée contre Bounouira soulève des interrogations, notamment en ce qui concerne la question de l’application ou pas de la sentence à l’encontre du condamné. On vous dit tout, ce 17 mai 2022.
Le tribunal militaire de Blida, en Algérie, a prononcé la peine capitale à l’encontre de Guermit Bounouira. En fait, cette condamnation ne fait que confirmer les décisions prononcées en première instance, au mois de janvier dernier. Cependant, l’application de ladite sentence suscite de nombreuses questions.
En effet, la cour d’appel de Blida a condamné cet homme à la peine capitale. Celui-ci n’est autre que l’ancien secrétaire particulier du défunt général de corps d’armée, Ahmed Gaid Salah. L’information a fait le tour des réseaux sociaux et des médias.
À ce propos, il est à noter que Guermit Bounouira avait fui l’Algérie pour se réfugier en Turquie, en décembre 2019, après le décès du général susmentionné. L’été dernier, il a été livré aux autorités algériennes. Par la suite, il a été poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation.
Cela concerne principalement la « divulgation d’informations confidentielles, touchant aux intérêts de l’armée et de l’État ». On lui reproche aussi la « collecte et transmission d’informations à des parties ou des pays tiers ». En plus de la « violation de l’obligation de réserve dans le but de porter atteinte à la sécurité et aux intérêts de l’État ».
Affaire Bounouira en Algérie : qu’en est-il de l’application de la peine capitale ?
Effectivement, la peine capitale figure parmi les sanctions légales prévues par le code pénal algérien. Parmi les crimes passibles de cette peine, la haute trahison et l’espionnage. Depuis 1993, et en vertu d’un moratoire, l’Algérie a décidé de ne plus appliquer cette sanction.
Toutefois, les tribunaux nationaux continuent à prononcer cette peine. De ce fait, la sentence de l’affaire Guermit Bounouira restera en suspens. C’est-à-dire, Bounouira attendra la reprise de l’application de la peine capitale pour être exécuté.
Seulement, tout dépend de quand la reprise interviendra. En fait, celle-ci pourrait carrément ne pas intervenir. Autrement dit, la peine de mort pourrait être abolie. Ainsi, en l’état actuel des choses, l’application de la sentence prononcée à l’encontre de Bounouira demeure gelée.
