Algérie – Après que les compagnies aériennes concernées nous auront fourni un protocole sanitaire pour voyager du point de départ au point d’arrivée, et que le gouvernement aura déterminé la date d’ouverture des frontières, il y aura une liste « rouge » composée de pays dont les citoyens seront empêchés d’entrer en Algérie. Bekkat Berkani, membre du Conseil scientifique, est clair là-dessus.
Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins, également membre du Conseil scientifique de suivi de l’évolution du coronavirus en Algérie, a évoqué la question des frontières en stipulant que leur ouverture sera partielle, et une liste « rouge » doit voir le jour ; si l’on ne veut pas retourner à la case départ ; concernant le bilan épidémiologique. Dr Bekkat Berkani a tenu ses propos lors d’un entretien, paru le 12 septembre, au site d’information spécialisé ; dans les affaires liées à la communauté nationale à l’étranger Djalia DZ.
En effet, « une liste des pays, dont les ressortissants seront autorisés à entrer en Algérie, sera établie », explique Berkani. Cela, « en fonction du nombre de cas infectés par le coronavirus enregistrés chez eux ». Autrement dit, une liste « rouge » sera déterminée ; pour empêcher les voyageurs, en provenance de pays « hautement contaminés », de pénétrer sur le territoire national.
« Les destinations et le nombre de voyageurs quotidiens se verront réduits également » ; ajoute l’intervenant. Et d’ajouter : « Le trafic ne peut pas revenir à la normale ; comme il l’était auparavant si les frontières s’ouvrent ». C’est-à-dire que même dans le cas d’un déverrouillage, il faudrait attendre encore ; pour voir les liaisons aériennes et maritimes se rétablir normalement.
La France et le Maroc dans la liste « rouge » ?
Selon Bekkat Berkani, deux pays, avec lesquels l’Algérie interagit fortement, seront répertoriés ; sur la fameuse liste « rouge ». Ce qui renvoie « à la France et au Maroc », précise l’orateur. Ces derniers ont récemment enregistré une terrible augmentation du nombre de contaminations par le coronavirus. « Notre situation sanitaire ne s’est améliorée que dernièrement » ; rappelle Berkani. Par conséquent, « nous ne pouvons pas permettre à nos ressortissants qui y résident d’entrer dans le pays; afin de préserver la santé des Algériens ».
« Par exemple la France enregistre 9.000 cas par jour. Ce qui poserait un grand danger si les frontières aériennes se rouvraient avec elle […] On sait que la plupart des Algériens [de l’étranger, ndlr] résident à 80% en France. On sait aussi que le coronavirus a infiltré l’Algérie; par l’intermédiaire de ressortissants algériens résidant en France ».
Ouvrir et accueillir tout le monde « nous ramènera au point zéro »; d’après Dr Berkani. Ce sera une manière de rendre vains les victoires obtenues par « le gouvernement, grâce à sa politique adoptée; et au degré de prise de conscience que le citoyen a atteint. Et les sacrifices consentis par le personnel médical », assure-t-il aussi. Aujourd’hui, on a pu « contrôler la situation épidémiologique; et le nombre des contaminations a diminué jusqu’à 264 », note enfin Berkani.