Algérie – Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’exprime de nouveau au sujet de l’ouverture des frontières. En félicitant les efforts déployés par les autorités compétentes quant au rapatriement, il n’écarte guère la fermeture du ciel dans le cas d’une dégradation de la situation épidémiologique du pays.
Après avoir fléchi notablement l’épidémie du Coronavirus, l’Algérie a ouvert, il y a deux jours, partiellement son ciel. Une décision qui a permis à Air Algérie de reprendre le chemin des airs, de déconfiner sa flotte et de transporter plusieurs Algériens bloqués à l’étranger depuis plus d’un an. Hier, le président de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué l’ouverture des frontières une nouvelle fois.
Le site spécialisé Visa Algérie rapporte l’information. Selon le média francophone, le président a accordé un entretien au magazine hebdomadaire français Le Point. Tebboune a tenu à indiquer, en préambule, que la décision de la fermeture des portes algériennes, qui a duré quatorze (14) mois, a eu lieu pour protéger la population.
Le président rappelle alors que l’Algérie s’est calfeutrée dans le but de se prémunir du grand risque de la contagion. Les frontières ont agi donc comme un bouclier protecteur contre le Coronavirus. Malgré leur fermeture, souligne-t-il, plusieurs ressortissants bloqués à l’étranger ont pu remettre le pied sur le sol algérien.
Tebboune n’a pas manqué d’avancer des chiffres. Selon ses dires, ce sont plus de 80 mille voyageurs qui ont été rapatriés en temps de la suspension des vols commerciaux. Ces passagers ont pu regagner le pays, précise-t-il, aux frais de l’État.
Frontières : le maintien de l’ouverture lié à l’évolution du Coronavirus ?
Pour répondre à cette question, le président a tenu à dresser le rapport de la situation épidémiologique actuelle. Il a indiqué que le pays recense quotidiennement une moyenne de 200 nouveaux cas. Les hôpitaux respirent, mais le virus circule toujours, alerte-t-il. Les données actuelles peuvent donc changer à tout moment, déplore Tebboune.
Si cela arrive, le pays devrait, indique-t-il, se calfeutrer de nouveau. En termes plus clairs, dans le cas d’une dégradation de la situation sanitaire, l’Algérie refermera ses frontières. Cela va sans dire. Le maintien de l’ouverture dépend uniquement des données épidémiques. Le président s’est, de même, exprimé sur la campagne de vaccination.
Aux yeux de plusieurs experts, celle-ci est une étape primordiale pour la stabilisation de la situation sanitaire. Selon Tebboune, le rythme de la vaccination ne pourra s’accélérer qu’avec la volonté du peuple. En effet, le chef d’État rappelle que la vaccination n’est pas imposée et c’est d’ailleurs pour cette raison que certains refusent de sauter le pas.
S’ajoutant à cela, la stabilité de la situation sanitaire, qui n’a pas omis, à son tour, de convaincre les gens de ne pas se faire vacciner à l’heure actuelle. Avant de conclure, Tebboune a promis de lancer de très grandes campagnes de sensibilisation. Le but étant d’inviter la citoyenneté à prendre les doses du vaccin pour s’armer contre la Covid-19.