Le journaliste controversé connu pour ses dérapages a été remis à sa place lors d’un débat en direct.
Invité pour commenter l’actualité algérienne sur la chaîne russe RT (Russia Today), le journaliste et activiste controversé a défendu les élections présidentielles contestées du 12 décembre prochain en tentant de discréditer le Hirak algérien, et ce, en affirmant que le mouvement populaire était manipulé et infiltré par des forces occultes.
En effet, Khettal affirme que “Le Hirak algérien est manipulé par des forces occultes, il a été infiltré par le parti politique RCD et l’association RAJ.” Selon lui, “le peuple algérien ne doit pas leur faire confiance” car ils représentent un courant politique qui tente de “faire dévier le Hirak de ses revendications originelles en poussant notamment les algériens à sortir manifester la nuit et à rejeter les élections.”
L’activiste poursuit en justifiant les arrestations récentes des manifestants hostiles aux élections, affirmant que c’est une “réaction tout à fait normale de la part des autorités pour faire respecter la loi; en protégeant les candidats et en assurant le bon déroulement de leur campagne électorale.”
Khettal remis à sa place
Face aux arguments fallacieux et complotistes du journaliste controversé, le professeur en droit constitutionnel Reda Doghbar a remis les pendules à l’heure, en déconstruisant la théorie de Khettal et en exposant des arguments solides face à sa bêtise.
“Le Hirak n’est ni infiltré, ni manipulé. Le peuple est conscient, et cherche simplement à mettre en place des personnalités consensuelles et intègres qui se chargeront d’organiser des élections transparentes;” a-t-il asséné d’emblée.
Reda Doghbar explique par ailleurs que l’organisation des élections avec une minorité d’électeurs va tout bonnement élire un président faible et illégitime à la tête du pays. Cette situation risque d’accentuer davantage la crise et l’impasse politique en Algérie.” Il explique en outre qu’un président élu dans les circonstances actuelles ne pourra pas faire à la crise que traverse le pays car “il n’aura aucun pouvoir”.
Rebondissant sur les supposées “dérapages” qui ont marqué le début de la campagne électorale; Doghbar explique que “les quelques dérapages enregistrés ces derniers jours ne représentent aucunement le Hirak. Les algériens ont toujours été pacifiques depuis 9 mois de Hirak.” a-t-il conclu.
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