Maroc – L’enregistrement d’un prénom d’origine berbère amazigh à été refusé aux parents d’une petite fille par les services de l’état civil de Casablanca au Maroc.
En effet, la commission de l’état civil d’un arrondissement à Casablanca a contesté, le 28 février dernier, la proposition de Brahim El Abdeloui, père du nouveau né, d’appeler sa fille « Silya », pour cause, le prénom ne fait pas partie de la liste des prénoms du registre de l’état civil du ministère de l’Intérieur, rapporte le site d’informations Bladi Net.
Pour faire face à ce refus, les parents de la petite ont eu recours à l’aide de Ahmed Arhmouch, avocat et militant du mouvement Amazigh, qui estime que ce refus s’oppose aux décrets ministériels parus en 2014 par le ministère de l’intérieur ainsi qu’à la constitution de juillet 2011.
Dans ce sens, Me Arhmouch a adressé une lettre ouverte au chef du gouvernement Saadeddine El Othmani, au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, ainsi qu’au ministre d’État chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, indique la même source qui précise que ce dernier a réclamé « l’annulation de toutes les procédures judiciaires racistes dans les administrations marocaines » et a exigé au gouvernement « le respect rigoureux des accords internationaux sur les droits de l’Homme et la lutte contre le racisme. »
A titre d’information, il est utile de souligner que le Maroc a commencé à autoriser les prénoms amazighs en 2013, après une lutte acharnée menée par les associations amazighes marocaines qui s’est avérée fructueuse, les militants amazighs ont finalement eu gain de cause. Depuis l’entrée en vigueur de cette autorisation, les Marocains sont libres de décider du prénom de leurs enfants, tant que le prénom en question ne nuit ni à la moralité ni à l’ordre publique.
