Dans un communiqué rendu public le dimanche 27 octobre, le SNM a donné de nouvelles instructions aux magistrats.
En effet, après une première journée de grève des magistrats avec un taux de suivi de 96 %, le bras de fer entre le Syndicat national des magistrats et le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati continue.
Cependant, même si le SNM a appelé à poursuivre de la grève jusqu’à nouvel ordre, ce dernier a également appelé les magistrats à « à assurer les missions qui leur ont été confiées dans le cadre de la supervision du processus électoral » prévu pour le 12 décembre prochain.
Dans le même communiqué, le SNM évoque le cas cas de détenus dont la garde à vue a expiré, et appelle les juges à traiter leurs dossiers, en se prononçant sur leur mise en liberté ou en détention.
Bras de fer entre Zeghmati et les magistrats
Seulement quelques mois après sa nomination à la tête du ministère de la justice, Belkacem Zeghmati se retrouve désavoué par les magistrats qui réclamant son départ. Une première dans l’histoire contemporaine de la justice algérienne.
Après la grève illimitée entamée par le Syndicat national des magistrats, puis rejoints par le Club des magistrats, le ministre de la justice et garde de sceaux s’est fait rappelé à l’ordre par ses anciens collègues. Ces derniers ont ainsi réussi à geler le mouvement national qui devait toucher les quelques 3000 magistrats.
Dos au mur, le ministère de la Justice a invité tout magistrat se disant lésé de “présenter des recours au Conseil Supérieur de la magistrature”. Il a en outre appelé les magistrats qui ont entamé une grève illimitée, à la sagesse “en cette période sensible que traverse le pays”.
