Cuisine – Souvent un sujet de conflits entre les pays du Maghreb, l’origine du couscous fait encore beaucoup jaser. On se penche sur ce sujet dans les lignes qui suivent.
Connus notamment sous les dénominations taâm, seksou, kseksou, cousksi ou encore berboucha, le couscous est le plat qui unit différentes populations depuis des millénaires, mais, pousse aussi les populations du Maghreb à se crêper le chignon pour s’approprier son origine. Soit, plus spécifiquement, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie où le sujet a toujours suscité les polémiques.
L’invention du couscous est difficile à dater précisément et divise les historiens. Néanmoins, ce qui semble le plus communément admis, c’est que ce plat est d’origine berbère. Le couscous ou seksu en tamzight existe depuis l’antiquité, bien avant l’arrivée des arabo-musulmans en Afrique du Nord.
Rappelons que le pays du Maghreb et surtout la Numidie, Algérie actuelle, constituaient le grenier à blé de la Rome antique. En outre, le plus vieux couscoussier au monde, datant du XIe siècle, a été découvert en Kabylie (région d’Algérie) où l’on cultivait déjà le blé. Ce qui porte à croire, selon certains historiens, que ce serait l’Algérie son pays d’origine.
Le couscous traverse la méditerranée
La France a découvert le couscous lors de la colonisation de l’Algérie. Mais ce n’est qu’au XXe siècle que le couscous connaît une véritable expansion dans la société française. En effet, nombre de « Pieds-noirs » avaient massivement émigré dans la métropole pour servir de renfort pendant la guerre.
Ce qui fait que de nos jours, le couscous fait partie des trois premiers plats préférés des français. En fait, il est un élément essentiel de l’identité culturelle maghrébine. D’ailleurs, il a été déclaré officiellement « Patrimoine maghrébin commun ». Il fait partie des plats de tous les jours mais se déguste aussi lors des occasions spéciales.
