France – Le 17 juin 2025, Boualem Naman, connu sous le pseudo Doualemn, a quitté le Centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) après avoir atteint la limite légale de 90 jours de rétention. Faute d’accord entre la France et l’Algérie, son expulsion reste en suspens. Voici les faits, les enjeux diplomatiques et la situation actuelle de cet influenceur algérien.
Libération après 90 jours
Boualem Naman “Doualemn” , 60 ans, a été relâché le 17 juin à 18h sans être expulsé. Me Jean-Baptiste Mousset, son avocat, explique :
« Mon client est juridiquement expulsable, mais diplomatiquement, les relations franco-algériennes bloquent l’opération. »
Assigné à résidence à Montpellier sous conditions strictes, Naman reste en situation irrégulière en France, son titre de séjour ayant été retiré par le ministère de l’Intérieur. Ses avocats contestent toujours les arrêtés d’expulsion devant le Tribunal administratif.
Pourquoi cette rétention ?
En janvier 2025, les autorités placent Naman en CRA après que le ministère de l’Intérieur signe un arrêté d’expulsion le 7 janvier. Elles lui reprochent des vidéos TikTok dans lesquelles il appelle à « corriger sévèrement » les opposants au régime algérien. Fin janvier, le tribunal administratif le libère en raison d’un vice de procédure, mais le 6 mars, un juge le condamne à 5 mois de prison avec sursis pour « provocation à commettre un délit ».
Le 20 mars, un nouvel arrêté d’expulsion conduit les autorités à le renvoyer en CRA. Cependant, le manque de coopération de l’Algérie bloque son expulsion.
Impact psychologique su Doualemn
Selon Me Mousset, interrogé par BFMTV, la rétention a été un choc psychologique pour Naman :
« Il est libre, mais sous contraintes. C’est un soulagement, mais il reste marqué. »
L’influenceur, suivi par 120 000 abonnés sur TikTok, est désormais limité dans ses déplacements et sous surveillance.
Tensions franco-algériennes
Le cas Naman illustre les frictions diplomatiques entre Paris et Alger. L’Algérie, réticente à accepter les retours forcés, complique les expulsions. En 2024, seulement 12 % des arrêtés d’expulsion vers l’Algérie ont été exécutés, selon Le Figaro. Ce blocage alimente les débats sur l’immigration en France.
Enjeux à venir
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Juridique : L’annulation des arrêtés d’expulsion est en attente.
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Diplomatie : Une normalisation des relations pourrait débloquer les expulsions.
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Société : Le cas relance les débats sur les influenceurs et la liberté d’expression.
Ce qu’il faut retenir
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Libération : Boualem Naman sorti du CRA le 17 juin 2025.
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Blocage : Pas d’expulsion, faute d’accord avec l’Algérie.
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Statut : Assigné à résidence, situation irrégulière.
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Contexte : Tensions franco-algériennes persistantes.
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