Algérie – Dans son entrevue de ce 1 mai avec des médias nationaux, le Président de la République n’a nullement ménagé l’organisation RSF/Reporters sans frontières (ni son ancien dirigeant) à laquelle il a reproché des positions dénotant à chaque « une sorte d’hostilité réservée à l’Algérie ».
Le chef de l’Etat a émis de vives critiques à l’endroit de Reporters sans frontières (RSF) qui dans son dernier rapport a fait état « d’atteintes à la liberté de la presse en Algérie ». « Je les connais bien », a affirmé Tebboune en précisant que le président de cette organisation parle de démocratie, mais ils « n’interviennent que quand il s’agit » de l’Algérie.
« Je connais votre grand-père, votre père, étaient des colons à la Mitidja qui ont égorgé des Algériens » a dit le chef de l’Etat en direction de Robert Ménard ancien président de RSF « devenu maire d’un parti extrémiste qui déteste les arabes et tout le monde ».
Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a donc mis en doute l’honnêteté de l’Organisation non-gouvernementale (RSF), considéré par lui comme impartiale et hostile envers l’Algérie. Cela est incarnée, d’après les mêmes propos, par son ancien président « descendants de colons sanguinaires » et par la suite adepte des idéologies racistes et xénophobes.
Une presse nationale « florissante », selon Tebboune
« Nous avons des journalistes compétents, comme on a des médecins compétents. On a de belles plumes. Je me suis engagé, je soutiens de la liberté d’expression, mais j’ai dit que je combattrai vigoureusement la diffamation et l’insulte », a souligné le président de la République en notant que la gestion du secteur est confié à « une figure emblématique du journalisme algérien », Ammar Belhimer en l’occurrence.
Le président de la République n’a pas manqué, en guise de montrer son engagement à renforcer la liberté d’expression et l’accès à l’information, de faire remarquer que depuis son accession au poste de premier magistrat, les portes du Palis d’El Mouradia se sont ouvretes à tous les médias nationaux, y compris privés.
Tebboune a rappelé que nous avons « sans compter les magazines mensuels et bi-mensuels », 126 quotidiens dont 5 titres uniquement sont publics, le reste étant privé. Tous ces organes de la presse nationale « font la publication et l’impression aux frais de l’Etat, outre la publicité dont ils jouissent, alors qu’ils ne payent aucun droit d’abonnement à Algérie presse service (APS), ni impôts » et en dépit de tout « cela, nous ne les avons pas fermés », a noté le chef de l’Etat.
« Il est question, avant tout, de souveraineté nationale », explique Tebboune
« Tandis que certains journalistes, a-t-il poursuivi, commettent des erreurs par manque de formation ou d’expérience et œuvrent à les rectifier, d’autres en commettent délibérément en s’appuyant sur des parties étrangères », et d’ajouter que « sur 8000 journalistes, il y a 3 ou 4 qui n’appartiennent pas à la presse nationale, mais à des journaux étrangers, financés de l’étranger. »
Pour motif d’illustration, le président Tebboune a évoqué le cas d’un journaliste qui a été interrogé, et est sorti et allé à l’ambassade d’un pays étranger, et leur a fait un exposé détaillé de son interrogatoire. « On parle de souveraineté nationale, je n’y renoncerai jamais, quel que soit le prix. », a-t-il assuré sans détour pour montrer sa volonté de faire barrage à ces individus « à la solde de l’extérieur ».
Le fait que certains s’appuient sur l’étranger pour « saboter les institutions de la Nation, et interprètent ensuite ce qui leur arrive comme une atteinte à la liberté d’expression », est une pratique non-tolérée même dans les pays démocratiques et développés, à l’image de l’Europe. Si eux n’acceptent pas une chose pareille « pourquoi moi devrais-je le faire ? », s’est étonné l’orateur.
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